Algérie - Revue de Presse

M'Chedallah : La pollution gagne du terrain



Egouts à ciel ouvert, déchets ménagers et industriels, charognes et autres immondices. Tel est le véritable visage, ces derniers temps, que reflète de la daïra de M'Chedallah, 45 km à l'est de Bouira. Cette hideuse image est perceptible au niveau des oueds et dans d'autres surfaces de l'ensemble des municipalités. En hiver, ce sont les huileries qui arrosent les rivières par des quantités énormes de déchets. La couleur de l'eau coulante change de l'effet de ces déchets. Les autres saisons sont marquées par le jet démesuré des ordures ménagères. De larges superficies sont englouties et détériorées par des tas d'immondices. La part de la petite industrie dans cette pollution n'est pas minime. Des matières dangereuses sont acheminées directement vers les oueds. On assiste à un désastre écologique sans précédent et les autorités concernées ne daignent pas bouger le petit doigt. La qualité des eaux a complètement changé. Ce qui met en danger la faune et la flore de la région. Chaque printemps et début d'été, les eaux de ces rivières servent pour l'irrigation des cultures familiales.Cette situation a de conséquences néfastes sur le territoire de la daïra, notamment la régression de l'activité agricole et le flétrissement graduel des oliviers qui constituent une source de revenus pour plusieurs familles. Dans le village de Tiksiridène, commune de Chorfa, les citoyens nous disent que même les nappes phréatiques seraient atteintes. A Aghbalou, la situation n'est pas enviable. La décharge sauvage située sur les hauteurs du Parc national de Djurdjura est encore opérationnelle. Ces cours d'eaux restent le lieu favori pour se débarrasser des ordures. Et les places publiques dans certains lieux débordent de détritus. Les causes sont multiples et les conséquences sont les mêmes. Le facteur humain est placé en premier lieu, ensuite la croissance démographique galopante et, surtout, l'ignorance et le non-respect des consignes et de l'hygiène. En second lieu, l'Etat ne met pas des moyens à la disposition des habitants et de la communauté pour lutter efficacement contre ce phénomène. Devant l'impuissance des autorités locales à faire respecter la loi, le laisser-aller ne fait que gagner du terrain.



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