Algérie - Revue de Presse

M. AOUADÈNE, directeur du complexe



« Notre priorité, c?est l?être humain »Lors d?un entretien, Boualem Aouadène, directeur du complexe GL1K de Skikda, a accepté de revenir sur le long scénario de la gestion du sinistre ainsi que sur sa prise en charge technique et sociale. Il dira à cet effet : « Ce n?était pas une tâche facile. C?était tellement complexe qu?il fallait agir vite et bien. Simultanément, il nous fallait gérer le sinistre en lui-même tout en enclenchant un processus de renormalisation. Au lendemain du sinistre, le complexe n?existait pratiquement plus. En plus des trois unités totalement détruites, l?unité 10 et une grande partie des utilités du pôle 1 avaient enregistré des dégâts conséquents. Le pôle 2 avec ses deux autres unités, la 5 et la 6, était également à l?arrêt. » Mais en plus du volet technique, le directeur du GL1K évoque surtout l?aspect humain de la gestion. « Nous devions faire face aussi à une situation des plus délicates, car le personnel, en plus de l?immense choc psychologique, s?est retrouvé du jour au lendemain dans un complexe fragilisé. Il nous fallait être à son écoute afin de recréer la cohésion et la mobilisation pour amorcer en toute sérénité le processus de la renormalisation. Il y avait un besoin immense de communication. Les travailleurs avaient besoin de s?exprimer et de revendiquer. »Au sujet des démarches entreprises pour la gestion du sinistre, M. Aouadène a tenu à énumérer les plus importantes : « Nous avons été accompagnés et soutenus par l?activité Aval du groupe Sonatrach durant tout le processus enclenché pour remettre sur pied le complexe. Une mobilisation générale des cadres et du personnel avait été décidée le lendemain du sinistre déjà. » Il citera à cet effet l?installation d?un comité de sécurisation des installations qui a commencé par le vidange de l?ensemble des capacités du complexe. En parallèle à cette tâche préventive, un programme d?urgence a été lancé pour « inspecter toutes les installations et élaborer un diagnostic en vue de leur remise en marche ». M. Aouadène continue : « La poursuite du processus de renormalisation nous permettra avec l?assistance du bureau d?études américain KBR d?expertiser les unités 5 et 6. Le 5 mai dernier, le train 5 a été mis en marche. Le 19 du même mois, ce fut au tour du train 6 de reprendre du service. Quant à l?unité 10 touchée par le sinistre, elle devrait être opérationnelle dans les mois à venir. » Pour l?avenir, le directeur du complexe a confirmé la prochaine réalisation du train géant de Skikda. « Sa conception et son implantation répondront aux standards les plus modernes de liquéfaction. Sa capacité devra être au moins équivalente aux capacités des trois unités détruites le 19 janvier 2004. » Il ajoutera que ce projet sera implanté sur les lieux mêmes des anciennes unités.



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