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Lycée des frères Issad (Sidi Ali Lebhar): Les élèves otages d'un conflit


Lycée des frères Issad (Sidi Ali Lebhar): Les élèves otages d'un conflit
Plus d'une semaine après la rentrée scolaire, les élèves du lycée Issad situé à Sidi Ali Lebhar, dans la commune de Béjaïa, n'ont pas effectué la leur. En cause : un conflit qui oppose le proviseur du lycée et les professeurs. Un désaccord qui dure depuis une année et qui s'est répercuté sur la scolarité des élèves.Il a même évolué en un blocage administratif au cours du dernier trimestre de l'année scolaire 2016-2017 de la part des enseignants, lesquels ont refusé de tenir les conseils de classes en présence du chef d'établissement. Et ce n'est que mercredi 13 septembre que le conseil s'est tenu sous la direction d'un chef de service de la direction de l'éducation, comme nous l'avons constaté sur place. Les professeurs appuyés par le Cnapest réclament cependant le départ du proviseur auquel il est reproché «une gestion unilatérale et un manque de souplesse dans ses relations avec ses professeurs», selon les termes de Slimane Zenati, coordinateur régional du Cnapest, joint au téléphone. Ce sont les mêmes reproches que formulent d'ailleurs les professeurs. «Le proviseur traite avec mépris les professeurs lors des réunions, et cela est inadmissible», soutiennent en ch?ur les professeurs qui exigent le remplacement du directeur d'établissement. «A défaut, nous demandons à être mutés ailleurs», soulignent les professeurs rencontrés sur place. Dans une déclaration remise à notre rédaction, la section locale du Cnadl (Conseil national autonome des directeurs de lycée) défend, de son côté, le proviseur du lycée des frères Issad et s'insurge contre le silence de la tutelle à ce sujet. Elle a même tenu un rassemblement mardi devant le siège de l'académie en soutien au proviseur du lycée des frères Issad. Le Cnadl dénonce «une immixtion de la direction de l'éducation dans la gestion des établissements au détriment des chefs des lycées», écrivent les rédacteurs du communiqué. Ils dénoncent également la présence «illégale» de membres de commissions paritaires dans les commissions d'enquête. «Le proviseur n'a commis aucune faute professionnelle grave permettant de traduire le proviseur devant le conseil de discipline», déclare par ailleurs au Temps d'Algérie, Samir Fermas, coordinateur local du Cnadl. Même son de cloche du côté du directeur de l'éducation, Brahim Bader, qui note que «le proviseur n'a commis aucune faute professionnelle justifiant sa traduction devant une commission de discipline». Cependant, révèle Brahim Bader, le ministère de l'Education nationale a été saisi sur la question et une enquête sera diligentée pour déterminer les responsabilités de chacun dans cette situation.
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