Lutte contre les maladies infectieuses

Deux projets de recherche visant à mieux lutter contre les maladies infectieuses sont menés à Oran, a-t-on appris dimanche, lors de la 2ème rencontre maghrébine consacrée aux virus de l'immunodéficience humaine VIH/Sida et des hépatites virales B et C.Les travaux initiés dans ce cadre ont pour objectif "d'améliorer la prise en charge des patients aux plans diagnostique et thérapeutique", ont précisé les professeurs Anouar Benabdallah et Zakaria Benmansour dans une déclaration à l'APS en marge de la manifestation ayant réuni une centaine de spécialistes algériens et étrangers.Pr Benabdallah qui est responsable du service régional des maladies infectieuses au Centre hospitalo-universitaire d'Oran (CHUO) et Directeur du Laboratoire de recherche VIH/Sida et Maladies associées, a indiqué à ce titre que son étude est axée sur l'imagerie à résonnance magnétique (IRM)."L'IRM permet notamment de révéler les zones du cerveau affectées chez les patients infectés de VIH et présentant des troubles neurocognitifs qui peuvent être asymptomatiques", a-t-il expliqué.De son côté, le Pr Benmansour qui dirige le service de parasitologie-mycologie du CHUO, a fait savoir que son travail de recherche s'articule autour des infections fongiques associées aux virus du sida et des hépatites, le but étant de "mieux cerner le risque infectieux".Les deux chercheurs, également présidents du comité d'organisation de la rencontre, escomptent en outre des progrès en matière de prise en charge à la faveur de la prochaine acquisition de deux équipements dits "séquenceur de gènes" et "PCR" Polymerase Chain Reaction) intervenant respectivement dans l'évaluation de l'efficacité du traitement et dans l'analyse du sang du sujet infecté.Les participants à la manifestation scientifique ont mis l'accent, à travers leurs exposés, sur les progrès thérapeutiques enregistrés de par le monde en plus des avancées réalisées dans le domaine de la recherche, notamment par la synthèse de nouvelles molécules.La rencontre a permis dans ce sens aux différents partenaires de la prévention et lutte contre les maladies infectieuses d'actualiser leurs connaissances dans ce domaine, et ce, à l'effet de réduire la prévalence des hépatites virales, même si le taux est plutôt bas en Algérie (2%) comparé aux 30% relevés dans nombre de pays, a fait valoir le Pr Benabdallah.L'actualisation du Consensus national de prise en charge de l'infection VIH, dont la dernière version remonte à 2010, figure parmi les recommandations majeures émises à l'issue de cette rencontre, les spécialistes justifiant leur proposition par "les multiples nouveautés en matière de traitement".