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Lutte antiterroriste au Sahel Le Nigeria rejoint l'UFL



Lutte antiterroriste au Sahel                                    Le Nigeria rejoint l'UFL
Confronté au passage au terrorisme du groupe radical Boko Haram, le Nigeria a décidé d'entrer dans le mécanisme de sécurité des pays du champ, l'Algérie, le Mali, la Mauritanie et le Niger. En effet, le Nigeria fait désormais partie de l'Unité de fusion et de liaison (UFL) qui regroupe des services de renseignement des pays du champ, a-t-on appris.
Cette adhésion est intervenue au courant du mois de novembre et sera certainement annoncée publiquement lors d'un sommet des ministres des Affaires étrangères des quatre pays. Cette initiative est dictée par les raisons sécuritaires et les développements sur ce plan dans la région, surtout depuis l'intégration du groupe terroriste algérien, le GSPC à Al-Qaïda. Le GSPC est devenu Aqmi, une 'antenne' d'Al-Qaïda au Maghreb. Ainsi le groupe terroriste a commencé à changer de stratégie pour l'adapter à ses nouveaux objectifs inscrits dans celle de la maison mère, Al-Qaïda. Deux types d'opérations sont menés simultanément par Aqmi, les enlèvements d'étrangers pour les libérer contre le paiement de rançons et les attaques contre les services de sécurité. Pour étendre ses activités criminelles, Aqmi a entrepris de nouer des contacts avec des groupes terroristes dans les pays de la région, au-delà du périmètre du Sahel, devenu son fief. Il a été établi qu'Aqmi a réussi à tisser via des réseaux des liens avec le groupe nigérian Boko Haram qui a fait beaucoup parler de lui cette année 2011, ainsi que celui des Shebab en Somalie. La situation sécuritaire s'est encore dégradée avec la crise libyenne qui a ouvert la voie à l'approvisionnement d'Aqmi en armes lourdes, faisant courir un grand risque au continent. Ainsi s'est joint le Nigeria aux pays du champ pour une coopération dans le domaine du renseignement afin de, à la fois, prévenir les éventuels attentats ou enlèvements d'étrangers et, en même temps, participer à la nouvelle mission des 'services' qui est la sensibilisation des populations locales quant aux visées des groupes terroristes. Des actions couplées avec des efforts de développement ciblés. Les pays du champ, qui constituent le premier rempart contre les groupes terroristes, souhaitent une assistance logistique des pays occidentaux, cela d'autant que les étrangers, les 'expatriés' travaillant pour le compte de sociétés étrangères sont la première cible de ces groupes. Même si l'on déplore l'attitude de certains pays qui se soumettent aux conditions des ravisseurs en payant des rançons qui serviront forcément au renforcement de leurs arsenaux et au recrutement de nouveaux éléments, l'Occident semble cependant avoir pris conscience du danger de posture en s'engageant, notamment les Etats-Unis, le Royaume-Uni et la France, au Sommet d'Alger au mois de septembre dernier, à soutenir, sans s'impliquer directement, les pays du champ dans leur combat. Devraient-ils aussi aller au-delà du discours dans leur soutien à l'initiative algérienne pour la criminalisation du paiement de rançons aux terroristes.
Djilali B.
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