Les «brouilles diplomatiques» des années 1990 entre l'Algérie et le
Royaume-Uni pour ce qui concerne la «définition» du terrorisme, semblent
dépassées.
L'Angleterre qui a abrité, lors de la décennie noire qu'a vécue notre
pays, nombre d'extrémistes algériens, semble également avoir cerné et compris
le phénomène du terrorisme pour l'avoir vécu sur son propre sol. En tous les
cas, la visite et les déclarations de Burt Alistair, ministre britannique
chargé des Affaires du Moyen-Orient et de l'Afrique du Nord, témoignent
désormais d'une convergence des points de vue entre l'Algérie et ce pays.
Alistair Burt a, à ce sujet, salué lors d'un point de presse organisé
conjointement, jeudi dernier, avec le ministre délégué chargé des Affaires
maghrébines et africaines, Abdelkader Messahel, les efforts de l'Algérie dans
la lutte contre le terrorisme dans la région du Sahel notamment, en mettant
l'accent sur «l'importance cruciale des échanges de renseignements pour lutter
contre ce phénomène».
Le ministre anglais soulignera que le terrorisme représente une menace
pour tout le monde et qu'il existe différentes manières d'y faire face.
Pour ce qui est du paiement des rançons aux terroristes la position du
Royaume-Uni est claire. Alistair Burt a indiqué devant la presse, à la
résidence Djenane El Mithak à Alger, que son pays est totalement de l'avis de
l'Algérie pour ce qui est de la criminalisation du paiement des rançons qui
est, peut-être, la base du financement du terrorisme.
«Je suis impressionné par la vision que vous portez à votre pays et à
toute la région», dira le responsable anglais.
M. Burt, arrivé à Alger jeudi pour une visite de travail de 24 heures, a
en outre souligné la nécessité de convaincre les jeunes générations que «ceux
qui adoptent les positions violentes et extrémistes ne représentent aucunement
la véritable tendance de l'Islam».
Abdelkader Messahel a, de son côté, indiqué qu'il existe une «convergence
totale» entre l'Algérie et le Royaume-Uni dans la lutte contre le terrorisme.
Le ministre délégué chargé des Affaires maghrébines et africaines a fait
savoir, devant les journalistes, que la situation dans la région du Sahel a été
longuement abordée, lors de la réunion qui a eu lieu le jour même entre les
délégations des deux pays.
«Nous avons exposé notre position et notre approche sur la voie que nous
devons entreprendre en tant que pays de la région pour lutter contre le
phénomène du terrorisme au Sahel et quelle est la place de nos partenaires
européens dans ce qui peut être amené comme moyens d'accompagnement aux pays de
la région, dans la lutte antiterroriste» a déclaré Abdelkader Messahel.
Par ailleurs, le massacre de la population civile sahraouie, dans la
ville occupée de Laâyoune préoccupe le gouvernement britannique. Ce dernier,
par la voix de son ministre chargé du Moyen-Orient et de l'Afrique du Nord, a
déclaré que son pays suit avec beaucoup d'inquiétude et de préoccupation la
situation au Sahara Occidental.
«Comme beaucoup de pays, nous suivons la situation avec beaucoup de
préoccupation et d'inquiétude» a répondu Alistair Burt.
Le ministre anglais qui souligne que son pays soutient les efforts des
Nations unies et de l'envoyé spécial, Christopher Ross, a déclaré que la
question du Sahara Occidental est restée sans solution depuis très longtemps.
«Nous soutenons les efforts des Nations unies pour aboutir à une solution
négociée qui inclut le droit du peuple sahraoui à l'autodétermination», a
encore ajouté le responsable britannique. Ce dernier, concernant les événements
de Laâyoune, a fait savoir que son pays a chargé des diplomates pour enquêter
sur ces événements pour prendre une position officielle.
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Posté Le : 13/11/2010
Posté par : sofiane
Ecrit par : Z Mehdaoui
Source : www.lequotidien-oran.com