Algérie - Revue de Presse

L?appel à l?aide internationale relancé L?invasion acridienne est telle en Afrique de l?Ouest que les besoins de la lutte ont atteint 100 millions de dollars, selon le directeur général de l?Organisation des Nations unies pour l?alimentation et l?agriculture (FAO), Jacques Diouf. Ce dernier souligne ainsi la gravité de la situation. Les moyens mobilisés restent insuffisants au vu de la progression des effectifs des criquets pèlerins dont les essaims occupent plusieurs kilomètres avec un niveau de 600 ailés par mètre carré, a-t-il précisé. Le directeur général de la FAO a saisi l?occasion pour relancer la communauté internationale dont l?aide devient vitale. Le spectre de l?invasion de 1987-1989 où 600 millions et cinq ans de lutte ont été nécessaires plane sur la conjoncture actuelle, a averti Jacques Diouf qui a animé mercredi dernier une conférence de presse en marge de sa visite en Mauritanie. La mise en garde du conférencier ne s?arrête pas là puisque ce responsable de l?organisation onusienne prévient que « si nous ne parvenons pas à juguler ce fléau en Mauritanie, nous aurons des envolées vers le Sénégal, le Mali, le Niger, le Tchad (...) et au-delà de cette zone, vers le Soudan (...) et même en Afghanistan et au Pakistan ». L?avancée de l?acridien a en outre atteint le nord-ouest du Nigeria où il a d?ores et déjà envahi trois Etats après avoir traversé le Niger. Cette région est peuplée de 40 millions de personnes, pour la plupart petits agriculteurs ou nomades. La FAO a reçu 11 millions de dollars des bailleurs de fonds, a-t-il indiqué, tout en soulignant au passage que ces organismes ont réagi tardivement laissant la situation s?envenimer. Pour étayer ses dires, il a affirmé que s?ils avaient eu « ces ressources aux mois de février-mars, ils auraient été à même de faire face au danger ». La première préoccupation des quatre pays du Maghreb et des cinq pays du Sahel engagés dans la lutte antiacridienne avec l?aide précieuse de la FAO est de protéger les semis. Pour ce faire, une lutte intense contre les larves pour éviter la multiplication est menée, a déclaré M. Diouf. Un communiqué de la FAO tire la sonnette d?alarme faisant état d?une détérioration de la situation en Afrique de l?Ouest. La situation s?est normalisée au Maroc et en Algérie à telle enseigne que des groupes d?ailés immatures n?ont été signalés que dans quelques sites. Le 27 juillet dernier, les neuf pays touchés par ce fléau avaient élaboré un plan d?urgence de lutte dont le coût était évalué entre 58 à 83 millions de dollars. Les participants comptaient largement sur la mobilisation de la communauté internationale. D?ailleurs, un appel pressant avait été lancé à cette occasion. Les engagements des bailleurs de fonds n?ont atteint que quelque 14 millions de dollars, selon la FAO. Devant l?indifférence du reste du monde face à cette catastrophe naturelle, « l?UA et la FAO vont se donner la main pour faire un plaidoyer intense afin qu?assez vite nous puissions disposer de moyens suffisants pour faire face à cette situation terrible qui doit être conjurée avant la fin de l?hivernage », a indiqué, mercredi, le président de la commission de l?Union africaine (UA) Alpha Omar Konaré, en visite de travail à Nouakchott.
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