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Lounis Aït Menguellet en apothéose



Lounis Aït Menguellet en apothéose
Lounis Aït Menguellet a célébré avec eux, à la Coupole du complexe olympique du 5 Juillet à Alger, ses 50 ans de carrière artistique.Toutes les générations étaient représentées lors de cette soirée historique, témoignant ainsi de la popularité, toujours intacte, de celui que l'on surnomme «Ahedad N-wawal» (ciseleur du verbe). L'infrastructure sportive s'est avérée, en effet, trop exiguë pour accueillir toute cette foule d'amoureux de ce monument de la chanson, venus revisiter, l'espace d'une soirée, son ?uvre artistique.Organisé par l'Office national des droits d'auteur et droits voisins (ONDA) et l'Office national de la culture et de l'information (ONCI), le spectacle a été une grande réussite. Pendant plus de trois heures, le public, dont des officiels, en l'occurrence les ministres Ramtane Lamamra, Azzedine Mihoubi et El Hadi Ould Ali, a réagi à chacune des chansons du poète et son équipe de musiciens, conduite par son fils Djaâfer, qui était le chef d'orchestre de cette soirée.Un grand rend hommage aux grandsTrès respectueux des anciens de la chanson kabyle, Lounis, comme l'appellent ses admirateurs, a tenu dès le début de la fête à leur rendre un vibrant hommage. Il a eu d'abord une pensée pour Matoub Lounès, Chérif Kheddam, Taleb Rabah, Kheloui Lounès, El Hadj Mohamed Tahar Fergani et Amar Ezzahi. Avant d'entamer l'interprétation de son propre répertoire, l'auteur de la célèbre chanson Akka Ami (C'est comme ça mon fils), a gratifié l'assistance par une reprise des chansons de Ammouche Mohand, Slimane Azem, Chérif Kheddam et Akli Yahyaten. Il rend également hommage à un autre maître de la musique, Kamel Hammadi, présent dans la salle, en interprétant sa chanson Tamurt tahwedj arrawis (Le pays a besoin de ses enfants)».Connaisseur, le public réagit en reprenant en ch?ur ses textes, qui, même anciens, sont toujours d'actualité. C'était aussi des «échauffements» pour le chanteur qui, malgré une carrière riche et longue, se plaint toujours du trac. «J'ai la main qui tremble, il me faut du temps pour pouvoir maîtriser la guitare», avoue-t-il à l'assistance, qui lui répond par des ovations. Emu et fortement encouragé par ce public des grands jours, Aït Menguellet rentre dans le vif du sujet, en berçant la salle avec, d'abord, ses célèbres chansons d'amour : Ma trud (Si tu pleures), Ughaled Ay-aghrib, et? Ur-yettagga (Ne m'abandonne pas), le poète met la Coupole en effervescence.«Imazighen !», «Imazighen !»?rétorque la foule, qui demande encore plus de ses chansons qui ont marqué la carrière du chanteur, durant les années 1970. Il leur sert alors Sbar ayuliw, Azrigh Mazel. Le public a longuement dansé encore au rythme des chansons, telles que Taqbaylit et JSK. Ce n'est qu'une petite partie d'une ?uvre composée d'une vingtaine d'albums produits par Aït Menguellet depuis la fin des années 1960.Hommage à la femmeConnu aussi et surtout pour sa chanson engagée, il a également interprété As unejma (Le jour de l'assemblée), Win Igh-d yussan, Zin-ed fellas mi-luzen ulaghem ni if-d te3ebine et Lmusiw. Lounis a également salué la femme en interprétant Tagui tametut, tirée de son dernier album. «C'est un hommage à la femme à l'occasion de Journée du 8 mars, même si c'est avec un peu de retard», lance-t-il, avant de servir à l'assistance Wid Yessandaw aman. Le chanteur termine sa fête en apothéose en chantant, devant une assistance insatiable, Khetchini rouh nek adheqimegh (Toi tu pars et moi je reste). Fidèle à ses actions humanitaires, le ciseleur du verbe offre les recettes du concert-événement à l'association Fedjr, d'aide aux personnes atteinte du cancer.
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