Lorsque le professionnalisme cède devant l'amateurisme

Les dirigeants de la JSK doivent lire assez souvent « Lettres philosophiques sur les chats » de l'écrivain et poète français François-Auguste de Paradis de Moncrif pour bien saisir la portée du proverbe « un chat échaudé craint l'eau froide ». Pour savoir que ce dernier en principe ne peut être dupé qu'une fois en sa vie ; il est armé de défiance, non seulement contre ce qui l'a trompé, mais même contre tout ce qui lui fait naître l'idée de la tromperie. Or, il se trouve qu'ils n'en ont pas fait leur un tel adage. Et pour cause, après les épisodes de Din-Din le Camerounais, d'Akato le Togo-Béninois ou Bénino-Togolais, Dembélé le Malien, et l'Ivoirien Mosies, la direction du club devait bien retourner sa langue plus de sept fois avant de déclarer qu'elle a trouvé l'oiseau rare qui convient à son attaque. Le plus grave dans cette histoire est que chaque fois, elle jure de ne plus se faire prendre une autre fois. Mais l'épisode du Ghanéen Yakouba semble faire d'elle une amnésique. Comment une direction d'un club aussi prestigieux que la JSK pouvait-elle se tromper de la sorte si quelque part, il n'y avait pas anguille sous roche ' Comment en effet avait-elle décidé de le ramener sans l'avoir vu au préalable ne serait-ce que dans des vidéos pour ensuite déclarer le lendemain que l'on s'est trompé sur la marchandise ' Même un club de division honneur n'aurait pas agi de la sorte. Ce n'est pas normal que cette direction se trompe autant de fois dans ses choix et dans ses options. En principe, elle devrait être plus méfiante à l'égard de ces continentaux lorsque l'on sait qu'en Afrique subsaharienne, la filouterie et l'escroquerie sont monnaie courante dans ce domaine. Comment un club comme la JSK peut avoir un tel comportement de novice en la matière ' Et dire que de nos jours, la technologie, notamment Internet, vous donne la possibilité de trouver même une aiguille dans une meule de foin. En principe, ce qui a été dit et écrit à propos de ce joueur l'hiver dernier, lorsqu'il allait s'engager avec le CRB qui l'avait renvoyé illico presto, aurait donné matière à réfléchir à cette direction plutôt que de foncer tête baissée et le faire venir. Dénotant ainsi que l'amateurisme est toujours de mise dans ce club, et les exemples ne manquent pas pour cela. Le professionnalisme ' Il faudra repasser. Une fois de plus, avec cette histoire de Yakouba, ce n'est pas une couleuvre que cette direction vient d'avaler mais un éléphant.