Loi de finances 2008

La dette publique interne baisse de 41% Le ministre des Finances, Karim Djoudi, a indiqué hier que la dette publique interne a enregistré une nouvelle baisse en s’établissant à 1.050 milliards de DA à fin décembre 2007 contre 1.780 milliards de DA à fin 2006, soit une réduction annuelle de 41%. Le Premier argentier du pays s’ex-primait ainsi à l’occasion de la notification officielle des crédits d’équipement alloués aux ministères et aux wilayas pour l’exercice 2008. L’essentiel de la dette publique interne, rappelle-t-on, se compose du passif des entreprises concernées par l’assainissement et de bons de Trésor. Elle est passée ainsi à 15 % du PIB à la fin de l’année écoulée contre 32,6% en 1999. Toujours au plan des équilibres budgétaires, Karim Djoudi note que le déficit prévisionnel du Trésor établi à 25,7% sera financé par prélèvement sur le fonds de régulation des recettes (FRR) qui engrange 3.215 milliards de DA à fin décembre 2007. Par ailleurs, le ministre des Finances revient sur le montant des ressources consacrées par l’Etat aux dépenses publiques durant les dix dernières années qui sont passées de 34 % du PIB en 1999 à 62% du produit intérieur brut en 2007. Cet effort budgétaire, souligne-t-il, se poursuit à travers la loi de finances 2008 qui prévoit un montant de crédits de plus de 4.322 milliards de DA, soit une augmentation de près de 10% par rapport à la loi de finances complémentaire pour 2007. Les crédits alloués au budget d’équipement établis à 54% sont en légère hausse par rapport à ceux du fonctionnement (46%). Selon Djoudi, les crédits prévus au titre du budget de fonctionnement visent notamment la prise en charge des augmentations salariales induites par le nouveau système de rémunération dont l’impact financier est évalué à plus de 166 milliards de DA ainsi que l’ouverture de plus de 44.000 postes budgétaires. Quant au budget d’équipement, il sera consacré à la prise en charge des programmes retenus au titre du PCSC (2005-2009). Aussi, la loi de finances 2008 retient une autorisation de programme de plus de 1.932 milliards de DA et un volume de paiement de plus de 2.304 milliards de DA affecté aux programmes en cours (près de 31%) et des programmes spéciaux de développement du sud et des Hauts-plateaux. Concernant les nouveaux programmes, mentionne le ministre des Finances, ils concerneront en particulier le financement du programme de résorption de l’habitat précaire à hauteur de 70.000 logements, du programme spécial d’Alger et des grandes villes, de l’entretien des chemins communaux et la viabilisation des sites nouveaux. Pour les investissements, les trois quarts des crédits de paiement, note-t-il, se concentrent sur quatre secteurs, à savoir l’agriculture et l’hydraulique, les infrastructures (routes et rail), l’habitat, l’éducation, la formation. S’agissant des opérations en capital, relève Djoudi, elles sont essentiellement orientées vers le soutien à l’habitat à raison de 117 milliards de DA, de soutien à l’énergie (65,2 Mdrs), à l’agriculture (65,1 Mdrs) et au soutien du prix du lait en sachet (20 milliards de DA). Interrogé sur la levée de la suspension du processus de privatisation du CPA pour l’année 2008, le ministre des Finances répondra que la relance du processus dépendra de la visibilité du marché hypothécaire et des recommandations de la Banque mondiale. Quant à la répartition des dépenses publiques, explique-t-il, l’Etat a sollicité la BM pour lui élaborer un rapport sur les dépenses orientées à l’investissement pour une meilleure efficience et une bonne efficacité socio-économique. Quant à la réévaluation de l’immobilier des entreprises, Djoudi conclut que l’opération entrera en vigueur dès mars 2008, à la demande du patronat. Abed Tilioua