Algérie

Logement à Aït Yahia Moussa



Les squatters demandent la régularisation L?affaire des logements squattés à Aït Yahia Moussa n?est pas proche de son issue. Plus de trois ans depuis qu?un groupe de familles a pris d?assaut les 30 logements qui attendaient leur livraison, nul ne sait quelle suite à donner à cet épineux dossier qui revient sans cesse au sein de la population locale. Ni les responsables de la commune ni les squatters eux-mêmes ne connaissent aujourd?hui la solution réservée à cette question. L?affaire remonte à février 2002. Alors que la commune était bouleversée par les douloureux événements du printemps noir, à l?instar de l?ensemble des localités de la région, une trentaine de familles, se réclamant en droit de bénéficier d?un toit, s?est emparée de ces logements sociaux à caractère locatif, propriété de l?OPGI, sans qu?une autorisation ne leur soit donnée. L?assemblée communale régnant à l?époque, à majorité FFS, a vite saisi la justice pour trouver un dénouement à une telle situation. Quelques mois plus tard, le verdict du tribunal de Draâ El Mizan tombe et le jugement est prononcé à l?encontre des squatters : 6 mois de prison avec sursis, une amende de 5000 DA à l?encontre de chacun des squatters, en plus de leur exclusion. Interrogé sur les derniers développements de cette affaire, le responsable intérimaire de la commune d?Aït Yahia Moussa avoue que le dossier est actuellement en attente. « Après le jugement du tribunal, quelques-unes de ces familles ont fait appel, mais la cour de Tizi Ouzou a reconduit le jugement initial », a déclaré l?intérimaire de la commune. Pour ce qui est de l?application de cette décision de justice, le même responsable fait savoir qu?« il faut attendre la décision de la commission de daïra qui est chargée de l?étude des listes des bénéficiaires des logements sociaux. Comme la majorité des squatters a déjà déposé des demandes de logement, donc celui qui sera retenu par la commission n?aura qu?à régulariser sa situation, mais celui dont le nom ne figurera pas sur la liste des bénéficiaires sera sommé de quitter les lieux ». Pour ce qui est du logement social dans la commune, le même responsable avoue qu?aucun projet n?est en perspective pour le moment, eu égard au manque flagrant en matière d?assiettes foncières, étant donné que l?ensemble des terres de la commune appartient soit aux particuliers, soit aux services forestiers. Toutefois, il laisse entendre qu?il sera proposé aux promoteurs, comme l?EPLF, de procéder à l?achat des terres auprès des particuliers pour y construire des logements, et pour cela la demande ne manque pas. Sur un autre plan, le responsable municipal évoquera le cas des 12 logements APC/CNEP occupés par les éléments de l?ANP et qui étaient sur le point d?être vendus. A cet effet, il a rappelé que lors de la dernière visite du wali à Draâ El Mizan, les membres des comités de village ont soulevé cette question, mais sous prétexte de la situation sécuritaire encore incertaine dans la région, le wali a invité les représentants de la population à remettre à plus tard l?évacuation de ces logements sis au chef-lieu de la commune.



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