Déjà à vingt-six ans, il aura tout gagné, de tout profité, été monté bien
haut sur tous les prestigieux podiums, distingué à plusieurs reprises et ayant
goûté à tous ces grands plaisirs de la vie. Sur le plan individuel, son
palmarès est des plus étoffé au monde, truffé de tous ses titres de grand
mérite et autres lumineuses couronnes royales des plus impériales.
C 'est plutôt au plan des résultats techniques de la sélection
d'argentine que les trophées collectifs et la manière de les y apporter du
groupe surtout ne suivent pas, afin de décrocher cette seule distinction qui
manque encore à son grand registre. Aussi, désormais le Petit Roi se sent-t-il
vraiment à l'étroit dans son détroit, à la recherche d'un hypothétique estuaire
qui le mènerait tout droit vers le bon endroit de cette étendue mer souhaitée
et autres géants océans de notre immense univers ?
Au vu de ses prestations de choix, réalisées de toute beauté et grande
fécondité, souvent à répétition,sinon à la perfection, en cette coupe du monde
2014 qui se déroule chez ce grand rival de vieux voisin, tout porte à croire
qu'il reste, à quelques exceptions près, cette seule hirondelle à laquelle
incombe forcément cette lourde charge et imminente tâche de faire, à chaque
fois, et même en hors saison, ce tout nécessaire printemps footballistique
argentin !
Chose dont il ne s'est d'ailleurs jamais dessaisi ou dérobé, au péril de
sa vie, puisque volant tout le temps au secours de cette sélection d'argentine,
pour finalement l'extirper dans les pires moments de sa défaite, devenant plus
que certaine, d'une catastrophe annoncée dont il détenait seul les clefs qu'il
faut de son heureux dénouement.
A l'appel de sa très chère patrie, Leonel Messi joue, présentement, bien
mieux qu'il ne le faisait manifestement, il y a juste quelques saisons. Est-ce
une question de maturité ? Ou est-ce justement ce supplément du Don Ciel qui
lui offre cet apport exceptionnel en magie de la balle ronde pour ce grand
sorcier des stades du monde qu'il est, afin de ne pas totalement tout rater ses
nombreux essais tentés cette année ?
Dans les deux cas de figure, ce petit lutin, cet autre prodige du
football argentin ayant le gène de la grande star qu'il est devenu aujourd'hui,
aux côtés de son ainé et majestueux Diégo Maradona, joue un toujours niveauau
dessus du lot de tous ses co-équipiers de la sélection nationale, de la même
manière qu'il l'a toujours fait d'ailleurs avec son club catalan.
A telle enseigne que de nombreux observateurs de ce foot tout azimut le
soupçonnaient de vraiment tricher, dès lors qu'il endossait le maillot
argentin, tant ses prestations étaient presque toujours livrées en demi-teinte,
peu convaincantes et très occasionnellement séduisantes, comparées à celles
qu'il a brillamment produites dans le championnat espagnol.
N'était-ce pas, à l'époque-là, juste une question de montée en cadence
dans l'évolution progressive de sa maturité et puissance de sa grande carrière
professionnelle ? Sinon est-ce juste un problème de bon dosage des équilibres
dans la recherche de la parfaite adaptation et utile cohésion de la stratégie
du jeu argentin le tout ramené à sa seule façon de servir de locomotive au
groupe qu'il est supposé bien guider et entrainer de droit afin de convoiter
tous ces succès déjà envisagés ou déjà engrangés ?
Autant de questionnements qui ne laissent pas l'observateur et le
spectateur très indifférents au sujet de sa qualité de prestation, autrefois
inégalement produite à ces deux niveaux d'évolution très distincts ; puisque
celle réalisée au profit de son club employeur l'emportait si souvent.
D'analyse en analyse, et au fil de ses désormais très convaincantes et
souvent déterminantes prestations, l'on est donc amenés à croire qu'il est
devenu ce seul patron de ce team du Tango,et qu'il est, de ce fait,
parfaitement conscient que de son coup de génie dépend bien souvent le succès
convoité à chaque match disputé par sa sélection nationale.
Aussi, y est-il dorénavant investi de ce tout nouveau rôle qui lui allait
comme un gond au sein du club catalan dont il tirait toujours vers l'avant
cette attaque de feu où il jouait beaucoup plus à ce poste de remiseur, dernier
distributeur et faux centre-avant !
Ces toutes dernières prestations, en cette coupe du monde 2014,
démontrent toutes que ce petit gabarit réussit si souvent et très brillamment à
imprimer à chaque match disputé son tempo pour admirablement le marquer de son
empreinte de ce grand génie de la balle ronde qui sait forcer le destin au
moment voulu, devenue avec le temps ce label connu ou très reconnu par tout le
monde, puisque intervenant à un moment très critique de la rencontre afin de
lui changer, à la fois,et son cours et son résultat.
L'homme roule désormais à la vitesse de ses grands déboulés, à celle de
ces grands succès engrangés à la série, à celle, entre autres, de ses
lumineuses passes, très millimétrées, bien dosées et astucieusement
développées, prenant de cours l'adversaire et mettant en bonne position de tir
son partenaire intelligemment démarqué.
Il est donc devenu ce chef d'orchestre qui imprime le tempo à tous ses
co-équipiers afin de les mettre au diapason de la trajectoire du ballon dont il
sait lui dessiner tous ces formidables contours, sinueux et bien merveilleux,
prenant toujours en défaut les défenseurs adverses et mettant en bonne position
de concrétiser ses attaquants, offrant une bonne opportunité de briller même
pour ceux récemment intégrés au sein de l'équipe fanion.
En très grand stratège, c'est lui qui fait souvent le manège, embarquant
celui-ci parmi ses adversaires et laissant pour égaré celui-là, au rythme de
ses habiles dribbles et autres fulgurantes accélérations au tout dernier moment
de son action.
Jouant toujours un cran, si ce n'est bien plus, au dessus de l'ensemble
de ses pourtant très remarquables partenaires, Leonel Messi, ce sorcier
argentin, est souvent obligé de puiser au fin fond des soutes de sa magique
besace afin de trouver la pirouette de ce geste du pied qui prend à contre-pied
l'adversaire, ce tir qui compte et enfante le but splendide, cette feinte de
corps qui hante les plus tenaces défenseurs, cette extraordinaire passe qui
enchante tout le stade, cette musique du foot qui emporte et chante à grands
décibels tous ces retours de manivelle, desquels peut profiter énormément ce
groupe du Tango, et finalement voir se profiler toutes ces victoires acquises
sur un fil pour mettre sur le grill ses plus farouches rivaux et autres
nombreux concurrents.
Il est devenu, au fil des matchs de cette coupe du monde 2014, ce
capitaine-courage, sachant vraiment manœuvrer au large, qui met du baume dans
le cÅ“ur des nombreux socio des fans du la sélection du Tango, pour aller,
parfois à l'ultime minute du jeu, de nouveau insuffler ce souffle de la flamme
du succès argentin, lequel se remet donc aussitôt à de nouveau briller et
scintiller de ses mille feux et nombreuses étincelles, charriant toute sa
grandeur et véritable splendeur.
A la manière osée ou déguisée de son idole et tout préféré Diégo
Maradona, il apporte au jeu argentin cette fraicheur physique vitale, souvent à
un moment où l'on s'y attend le moins possible, pour de nouveau le remettre sur
selle, en véritable conquérant de cette scène footballistique mondiale dont il
apprécie, au fur et à mesure des rencontres jusque-là disputées, ce besoin de
définitivement s'en emparer, la marquant déjà du sceau de son exceptionnel
génie.
Il est donc devenu, si souvent, ce seul homme dans le match qui peut, à
tout instant, lui définir son résultat technique, tout en lui traçant ces
différentes trajectoires à travers lesquelles il pouvait lui prévoir ce
scénario qui sied et plait abondamment à ses partenaires et autres spectateurs
argentins, tous unanimes à déjà trouver en lui cette copie conforme ou doublure
faite de son ainé Diégo Maradona.
Court sur ses pattes, très solide sur ses jambes, très rapide balle au
pied comme l'express de nuit, imprévisible dans ses débordements, irrésistible
dans ses déroutants dribbles, irréprochable dans sa conduite de balle,
intenable lors de ses nombreux accélérations, diabolique dans ses slaloms,
excellent dans l'analyse du jeu, rusé comme dix vieux singe en compétition, il
est devenu la peste des défenseurs et ce grand bourreau de tous les gardiens du
monde.
En grand et véritable animateur de la façon d'évoluer de la sélection
d'argentine dont il est son incontestable meneur, il lui apporte ce vent utile
et très fécond qui souffle sans discontinuité sur la flamme de son jeu afin de
toujours la laisser éveillée, bien allumée, encore,à tout instant, si prête à
prendre part à d'autres conquêtes et autres grands titres footballistiques de
notre si vaste planète.
Le petit Leonel Messi est-il, de fait, assimilé à ce Grand Messie sans
l'apport duquel le football argentin n'aura plus droit de cité ?! Est-il cette
étoile si scintillante et très pétillante perle sans l'apport de laquelle le
football argentin ne peut plus profiter de la pleine lune ?
Aspire-t-il finalement et très logiquement à ce tant espéré troisième
ciel qui marquera à jamais sa totale suprématie sur l'ensemble de ses nombreux
concurrents, afin de suivre la magnifique voie royale du succès, bien
semblable, par ailleurs, à celle qu'avait alors empruntée, en 1986, aux Etats
Unis d'Amérique, son ainé d'une génération et ex sociétaire de l'équipe du FC
Barcelone à ses débuts professionnels ?
Jusqu'à quand pourra-t-il encore jouer à ce véloce et très courageux
pompier au service de tous ses co-équipiers, réussissant si héroïquement par
éteindre complètement ce feu de la folie de ce foot de la déception et de la
totale médiocrité jusque-là produit en quantités industrielles par l'argentine
lors de ce mondial de 2014, à telle enseigne que sans ce geste salutaire de
Leonel Messi personne n'aurait reconnu cette mythique formation
footballistique, pourtant bien identifiable à sa légendaire tenue sportive
bariolée de ses couleurs faites de blanc immaculé et de bleu ciel ?
Cette solitaire hirondelle aura-t-elle finalement cette force légendaire
nécessaire et bien exceptionnelle de toujours venir à point nommé provoquer
tout ce printemps du foot argentin, à un moment où pourtant ses co-équipiers,
tous mus par son talent hors du commun, ne parviennent même pas encore à juste
e mettre à son diapason, afin de donner plus d'élan à cet ensemble pour le
rendre encore plus homogène et très performant ?
D'exploit en exploit, Leonel Messi continue encore à écrire cette plage
en or de l'histoire de gloire du football argentin. En véritable sauveur de
cette équipe du Tango qu'il délivre si souvent de son plus que certain
naufrage, saura-t-il faire arrimer ce navire bleu et blanc à bon port ?
Tant que la magie de son grand talent nous éblouit encore de ses
magnifiques chef-d'Å“uvres, nous ne chercherons plus à voir ce que nous réserve
vraiment la fin de cette coupe du monde, appliqués que nous sommes à toujours
savourer les continus ''Replays'' de son art fantastique dans notre
subconscient.
En tout petit Messi ou en grand Messie, il ne cesse de nous régaler de ce
beau football qui nous remet aussitôt à bien fantasmer de ses tout prochains
inimitables numéros, jugés ou catalogués presque tous en hors série !
Saura-t-il faire mieux, sinon encore aussi bien que son compatriote pour
rééditer avec brio son formidable exploit de 1986 ?
A l'allure que prend désormais sa démarche héroïque, l'espoir reste
encore permis. Restons donc toujours branchés sur cet art consommé de ce tout
petit génie.
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Posté Le : 10/07/2014
Posté par : sofiane
Ecrit par : Slemnia Bendaoud
Source : www.lequotidien-oran.com