Ligue des champions

Leicester a retrouvé sa hargne et s'est imposé contre le FC Porto (1-0) au terme d'un match engagé, pour décrocher mardi sa deuxième victoire en autant de journées de Ligue des champions. Ca n'était pas très beau, mais c'était efficace.C'est en tout cas suffisant pour prendre la tête du groupe G avec six points et fêter dignement le premier match de C1 à Leicester, 132 années après la naissance du club des Midlands. Que de chemin parcouru! Il y a huit ans à la même époque, les "Foxes", qui évoluaient en D3, obtenaient contre Lincoln et devant 8046 spectateurs leur qualification pour les quarts de finale du tableau nord du Johnstone's Paint Trophy, une coupe réservée aux clubs des divisions inférieures. En 2016, après leur succès initial à Bruges (3-0), les champions d'Angleterre sont désormais en bonne place pour s'offrir la qualification pour les huitièmes de finale de la C1. Les Portugais, avec un seul petit point, occupent eux la 3e place Et une nouvelle fois, Slimani, le "Chasseur de Dragons" a autant été le bourreau de Porto que le héros de son équipe. Passé du Sporting à Leicester durant l'été, l'attaquant algérien, redouté par les "Dragons" du temps des joutes dans le Championnat du Portugal, a fait la différence sur sa seule occasion franche (25) venue d'un centre bien senti de son compatriote Mahrez seulement effleuré par Vardy. Le reste du match a été d'une grande férocité, à l'image d'une séquence de trois minutes avant le but, où l'arbitre a distribué trois cartons jaunes (pour un total de six). D'abord, Felipe était sanctionné pour une faute sur Vardy (21), puis c'était au tour d'Otavio pour une charge sur Slimani (22). Sur le coup franc, Vardy, excédé, poussait nerveusement un adversaire (23). 24 fautes D'engagée, la rencontre est devenue hachée en seconde période, seulement éclairée par Mahrez. Mais la frappe du gauche à ras de terre de l'international algérien était sortie avec brio par Casillas (59). Une lueur de finesse dans un bagarre de rue. La bonne nouvelle pour Claudio Ranieri, c'est que les "Foxes", redevenus efficaces et tranchants, ont tenu mentalement dans ce combat, eux qui avaient complètement craqué contre Manchester United samedi (4-1). Et quand cela n'a pas suffi, le poteau a pris le relais en repoussant une frappe de Corona (84). Après un début de Premier League pas franchement flamboyant avec déjà trois défaites (et onze buts encaissés), soit autant que lors de la campagne victorieuse de la saison passée, cette victoire arrachée avec les crocs peut-elle néanmoins amorcer le renouveau du champion d'Angleterre ' "C'était important de bien défendre", a savouré Ranieri à l'issue du match. "Mes joueurs étaient vraiment concentrés, forts dans toutes les situations, c'est très bien après cette lourde défaite contre Manchester United. Quand elle joue comme, je reconnais mon équipe." Dans un King Power Stadium en pleine extase, les joueurs du technicien italien ont au moins prouvé qu'ils pouvaient encore mordre.Dortmund arrache le nul face au Real MadridUne incroyable rencontre entre le Real Madrid de Ronaldo et le Dortmund d'Aubameyang. Les deux équipes ont fini sur un match nul pour cette deuxième journée de Ligue des Champions. Quel match entre les deux équipes ! Depuis quelques saisons, cette affiche est devenue un classico en Ligue des Champions et on comprend pourquoi. Première période Les Madrilènes de Zidane ont eu peur en première période alors que Dortmund maîtrisait complètement le ballon. Le jeune Ousmane Dembélé a effrayé plus d'une fois Keylor Navas durant les 45 premières minutes mais n'a pas réussi à mettre son ballon au fond des filets C'est Cristiano Ronaldo qui permet au Real Madrid de respirer un peu avec son ouverture du score à la 17ème minute de jeu après une passe de Gareth Bale. L'action part d'une passe de Benzema pour Modric, qui envoit son ballon dans les pieds de James, parti à l'avant. James offre une occasion à Bale qui, en position difficile, préfère remettre la balle à CR7. Ronaldo marque 1-0 pour Madrid. Mais à la 43ème minute, et Raphael Varane s'en rappelera, le défenseur offre une égalisation du score pour Dortmund après un mauvais contrôle. Aubameyang n'a plus qu'à pousser le ballon au fond des filets de Navas pour égaliser. Après un but refusé à Ronaldo pour une position de hors jeu, les deux équipes rentrent au vestiaires pour souffler.Seconde périodeLes Madrilènes souffrent un peu moins qu'en première période mais Dortmund met toujours la pression sur la défense des Merengue. À la 68ème minute, Raphael Varane se rattrape après un magnifique centre de Cristiano Ronaldo pour Benzema. La balle rebondit sur le poteau et Varane frappe. Le Real Madrid mène de nouveau. Mais Dortmund a essayé, et Dortmund a réussi. 3 minutes avant la fin du temps additionnel, Schurrle, qui était entré à la place de Gotze, décoche une frappe magnifique. Navas ne peut rien faire. Les deux équipes en restent là. Le Real Madrid et le Borussia Dortmund ne gagne qu'un seul point chacun après une très belle performance au Signal Iduna Park.Groupe huit : Seville 1 - lyonnais 0L'Olympique Lyonnais, privé de plusieurs joueurs blessés, a titularisé pour son tout premier match professionnel le jeune latéral droit Jordy Gaspar (19 ans) mercredi en Ligue des champions contre Séville, qui a aligné pour sa part la recrue française Wissam Ben Yedder en attaque. En l'absence de Christophe Jallet et Rafael, indisponibles, l'entraîneur lyonnais Bruno Genesio était confronté à un casse-tête pour occuper le flanc droit de son 3-5-2. Et il a finalement choisi de miser sur la jeunesse de Gaspar plutôt que de faire jouer à contre-emploi un joueur plus expérimenté, comme par exemple Corentin Tolisso. Formé à l'OL, Jordy Gaspar avait participé à plusieurs matches amicaux pendant l'intersaison mais c'est son tout premier match officiel sous le maillot lyonnais. A noter en attaque la présence dès le coup d'envoi de l'international français Nabil Fekir, qui enchaîne sa troisième titularisation en l'espace d'une semaine. Du côté sévillan, l'entraîneur Jorge Sampaoli semble avoir modifié son schéma tactique en alignant deux attaquants: l'Argentin Luciano Vietto mais surtout le Français Wissam Ben Yedder, arrivé de Toulouse cet été mais non-retenu dans le groupe lors des deux dernières sorties de Séville. Un autre Français, Samir Nasri, est titulaire au sein du onze sévillan, même s'il pourrait devoir assurer la conduite du jeu depuis un côté et non dans l'axe.