Ligne Oran-Béchar

Depuis une dizaine de jours, le train assurant la ligne Bechar-Oran est pris d'assaut par des voyageurs.L'on assiste chaque jour à un flux considérable de vacanciers en partance vers le Nord pour échapper à la forte canicule (45°C). Mais le moyen de locomotion ferroviaire ne suit pas et n'arrive donc pas à satisfaire la très forte demande. Le transport aérien censé alléger la situation de transport critique se trouve lui-même dans le marasme puisque trois appareils seulement par semaine atterrissent sur le tarmac de l'aéroport de Béchar avec souvent des retards et reports de vol.Hier, un agent de la direction des chemins de fer nous a expliqué sur place que le problème du transport ne sera pas résolu en cette période des vacances en raison de l'insuffisance des voitures et de l'accueil d'autres voyageurs supplémentaires en provenance des régions d'Adrar et de Tindouf qui débarquent à Béchar, point de bifurcation pour emprunter la ligne Béchar-Oran.Cinq à six voitures par jour sont mises à la disposition des usagers et dont la capacité d'accueil ne dépasserait pas les 300 à 350 voyageurs.Face à la carence, des centaines de voyageurs sont massés aux alentours de la gare contraints et forcés de se lever à 4 h pour faire la chaine devant l'unique guichet qui s'ouvre à partir de 8 h dans une ambiance de pagaille. Les conditions de voyage pénibles ainsi que la lenteur de la vitesse (11h de trajet pour rejoindre Oran) sont ainsi reléguées au second plan tant les préoccupations des usagers demeurent en priorité la disponibilité de places, introuvables.L'ancien ministre des Transport, Amar Ghoul, qui a pris ses fonctions en septembre 2013 n'a pas effectué de visite d'inspection pour remédier à cet état de choses. Son prédécesseur Amar Tou avait promis, lors de l'inauguration de la ligne Béchar-Oran via Sidi Bel Abbès en juillet 2010, la réception dans une année de matériels roulants ferroviaires neufs et confortables. Cinq années plus tard, sa promesse n'a pas été tenue.Les voitures sont toujours dans un état de vétusté à l'exception toutefois de deux voitures assez confortables. Les actuels gestionnaires des transports finiront-ils par atténuer la souffrance des populations du Sud-ouest en matière de transport ferroviaire '