Algérie - Revue de Presse

Licencié puis expulsé de son logement



Un cadre de l?ONDA crie à l?injustice Aous Brahim, désormais ex-sous directeur de l?Office national des droits d?auteur (ONDA) chargé de la préservation du patrimoine culturel, est en proie au désarroi. Après avoir perdu son poste de travail le 25 décembre dernier, ce père de cinq enfants scolarisés a reçu, avant-hier, une décision d?expulsion de son logement de fonction qu?il occupe depuis 3 ans. La décision émane du directeur général, Hakim Taoussar, qui a été relevé de ses fonctions en 2001 par l?ancien ministre de la Culture et de la Communication, M. Abou, puis réintégré en avril 2002, soit juste après l?arrivée de Khalida Toumi à la tête du secteur. Elle est exécutoire dès le 12 mars en cours. A partir de samedi prochain,M. Aous, également secrétaire général du syndicat de l?ONDA, risque de se retrouver à la rue par la force publique. Qu?est-ce qui motive une telle décision ? Selon la décision de licenciement datant du 21 décembre dernier et qui portait le cachet du directeur général, M. Aous a été démis de ses fonctions pour « refus d?exécution d?une instruction de l?entreprise ». Cette instruction, est-il précisé, lui a notifié « le non-renouvellement du contrat du bail ayant expiré le 30 juin 2004 » et lui a signifié « l?obligation de libérer le local à usage d?habitation qu?il occupait ». Or, dans le cadre de sa fonction, M.Aous, comme les autres cadres de l?ONDA, jouit du droit à un logement de fonction, ce dont il a bénéficié depuis sa nomination en qualité de chef de département en 1993, soit depuis 11 ans. Dans une lettre adressée au secrétaire national de l?UGTA, chargé des conflits, M. Aous a précisé que « l?Office disposait de logements de fonction destinés à ses cadres. En 2003, le DG s?est acheté un logement de plus de 5 millions de dinars à Saïd Hamdine au nom de l?ONDA en cédant son logement acquis à Bachedjarah à un cadre qui était dans la même situation que moi, c?est-à-dire locataire chez un particulier pendant 11 ans ». Aux yeux de la victime, le DG est en train de « se venger », car il croyait que « c?était à cause de moi qu?on avait mis fin à ses fonctions ». Surtout que M.Aous a été reçu par l?ancien ministre lors de l?éviction de ce directeur. Seulement, a indiqué la victime, « M.Taoussar avait été relevé de ses fonctions bien avant mon entrevue avec le ministre et ce à cause de graves problèmes de m?urs ». Considérant qu?il a été licencié « abusivement », M. Aous interpelle la ministre de la Culture pour que justice soit faite. « Je n?avais jamais eu de problèmes auparavant. Depuis sa réinstallation, le directeur cherchait des choses à me reprocher, surtout après mon élection à la tête du syndicat du siège ONDA. Parce qu?il sait que je détiens des dossiers compromettants pouvant remettre en cause sa gestion », a-t-il déclaré. Le directeur général de l?ONDA a souligné que la décision touchant M.Aous s?inscrit dans une opération de « compression » des charges de l?Office. « Cette décision de ne plus louer des logements de fonction concerne l?ensemble des cadres de l?Office », a-t-il indiqué, tout en précisant que la direction était prête à lui accorder un prêt pour se procurer un logement. Quant aux indemnités de son licenciement, le directeur a affirmé qu?il les aura. Mais, la décision de son expulsion sera mise à exécution comme cela est signifié dans l?avis le 12 mars en présence d?un huissier de justice, a-t-il ajouté.



Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Nom & prénom
email : *
Ville *
Pays : *
Profession :
Message : *
(Les champs * sont obligatores)