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Libye
Les discussions qui se tiennent sous l'égide de l'ONU entre les deux gouvernements libyens rivaux ont connu un contretemps jeudi, une des deux délégations, celle de Tripoli, ne s'étant pas présentée jeudi aux négociations, qui se tiennent à Skhirat au Maroc, a annoncé le porte-parole de la Mission d'appui des Nations unies en Libye (Manul).Le parlement basé à Tripoli, le Congrès général national (CGN), mis en place par Aube de la Libye, un groupe armé qui s'est emparé de la capitale l'an dernier et non reconnu par la communauté internationale, a annoncé qu'il suspendait sa participation aux négociations jusqu'à la semaine prochaine parce qu'il avait besoin de temps pour des consultations.Son porte-parole, Omar Houmaidan, a déclaré à la télévision que le projet d'accord ne comprenait pas des amendements importants présentés par le CGN.La proposition de l'Onu prévoit un gouvernement d'union nationale pour une durée d'un an qui serait dirigé par un Premier ministre et deux adjoints.En ce qui concerne le pouvoir législatif, il serait attribué à la chambre des représentants, le Parlement élu et reconnu par la communauté internationale, qui a dû se réfugier dans l'est de la Libye, après la prise de Tripoli.Il y aurait aussi une seconde chambre au Parlement, consultative, appelée le conseil d'Etat. Elle aurait 120 membres dont 90 seraient issus du CGN de Tripoli.L'émissaire spécial de l'ONU en Libye, Bernardino Leon, a indiqué la semaine dernière qu'il y avait encore des points de désaccord entre les parties. Le Premier ministre Abdallah al Thinni espère un accord Le Premier ministre libyen Abdallah al Thinni, dont le gouvernement est reconnu par la communauté internationale, espère parvenir à un accord de partage du pouvoir avec ses rivaux lors des négociations en cours.Depuis l'été dernier, la Libye a deux gouvernements et deux parlements.Le gouvernement Thinni a dû quitter Tripoli en août dernier, lorsque les miliciens de l'Aube libyenne ont pris le contrôle de la capitale, et s'est réfugié à Beïda, dans l'est du pays. La chambre des représentants élue en juin 2014 s'est également repliée dans l'Est, à Tobrouk.A Tripoli, l'Aube libyenne a formé son propre gouvernement et a rétabli l'ancien parlement, le Conseil général national (CGN).Abdallah al Thinni, qui a rencontré mercredi à Malte le président maltais Joseph Muscat, s'est dit confiant qu'un accord pourra être trouvé pour mettre fin aux combats en Libye et former un gouvernement d'union nationale."Cela va sans dire, il y aura beaucoup de discussions demain, avec des gens pour et des gens contre... Mais nous aspirons vraiment à conclure cet accord", a-t-il dit.L'actuelle session de négociations se déroule depuis vendredi dans la ville marocaine de Skhirat.Une fois qu'un gouvernement d'union sera formé, celui-ci continuera à combattre les djihadistes de l'Etat islamique, a poursuivi le Premier ministre libyen."Tout gouvernement sensé doit combattre le terrorisme, et c'est ce que nous faisons depuis un certain temps. C'est essentiel pour la sécurité et la stabilité de la Libye et du reste du monde. C'est un combat que nous devons mener ensemble", a-t-il souligné.Dimanche, pour la première fois, des représentants des deux parlements rivaux se sont assis à la même table de négociations à Skhirat. "C'est vraiment un pas important", a dit le porte-parole de la mission de l'Onu en Libye, Samir Ghattas.Il y a trois semaines, l'émissaire de l'Onu Bernardino Leon a remis aux différentes parties un projet d'accord et les négociateurs travaillent à des amendements à ce texte.Le projet de l'Onu prévoit la mise en place pendant un an d'un gouvernement d'union nationale avec un conseil des ministres dirigé à Tripoli par un Premier ministre et deux vice-Premiers ministres.La Chambre des représentants serait le seul corps législatif. Un Conseil d'Etat, corps consultatif de 120 membres, comprendrait 90 membres de l'actuel parlement de Tripoli. L'ONU appel à mettre fin à la criseDe son côté, le Conseil de sécurité de l'ONU a exhorté les participants au dialogue politique libyen sous l'égide des Nations Unies à se mettre d'accord sur une issue à la crise à laquelle leur pays est en proie.Une réunion de dialogue a eu lieu au Maroc du 25 au 28 juin, facilitée par le représentant spécial du secrétaire général pour la Libye, Bernardino Leon.Dans une déclaration à la presse, les 15 membres du Conseil de sécurité ont réitéré "qu'il ne peut y avoir de solution militaire à la crise en Libye" et ont exhorté les participants de cette réunion "à convenir d'un Accord national de gouvernement et à signer la proposition présentée par la Mission d'appui des Nations Unies en Libye (MANUL) dans les prochains jours".Les membres du Conseil ont déclaré reconnaître "les efforts faits par tous les participants au dialogue politique" ainsi que les contributions de la société civile, les cessez-le-feu au niveau local, les échanges de prisonniers et le retour de déplacés internes.Ils ont souligné la nécessité des nouveaux efforts pour promouvoir la réconciliation et ont encouragé la MANUL à coordonner les efforts pour une assistance internationale à un futur Accord national de gouvernement.


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