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Libye
Le Premier ministre libyen Abdallah al-Theni, qui doit soumettre ce lundi la composition de son équipe au Parlement, a promis un gouvernement d'union nationale représentant tous les courants politiques du pays, non sans réaffirmer que sa main était toujours tendue afin d'associer toutes les régions à ce gouvernement.Dans un entretien diffusé dimanche par la chaîne de télévision Sky News en arabe, M. al-Theni a estimé que le Congrès national général (CNG), Parlement sortant, qui a repris récemment ses activités, était 'illégal'.Parlant de 'Fajr Libya', il a qualifié cette coalition de groupes armés issus, notamment de Misrata, qui contrôle actuellement les sites stratégiques à Tripoli, de hors-la loi en raison des assassinats, pillages et destructions de biens de civils qu'elle a commis, estimant qu'elle ne représente que 5 pc du peuple libyen.Répondant aux déclarations des responsables de 'Fajr Libya' selon lesquelles, seuls le tiers du pays soutenait le gouvernement provisoire, M. al-Theni a indiqué que 'la région orientale de Syrte jusqu'à Tobrouk est hors de leur contrôle à l'exception de Benghazi et Derna et que tout le Sud est avec le gouvernement et le Parlement'.'S'ils dirigent la Libye qu'ils s'en remettent aux urnes', a-t-il ajouté.Selon lui, les responsables de 'Fajr Libya' 'usent des procédés mensongers et d'allégations, volent et incendient des maisons et en plus des menaces et des assassinats'.Il a ajouté que les courants islamistes dominaient le CNG et ont fait la promotion du gouvernement de Ahmed Maatigua qui a été déclaré illégitime par la Haute cour de justice, signalant qu'ils ont eu recours à la violence et au saccage après avoir échoué à obtenir des sièges à la Chambre des représentants (Parlement) par le biais des urnes.Le Premier ministre libyen a indiqué que la prise de contrôle de l'aéroport de Tripoli et de Misrata était une tentative de placer haut la barre de leurs revendications.'Nous ne négocions pas avec les terroristes et le peuple libyen doit défendre ses choix', a-t-il martelé.Il a ajouté qu'il existait un plan pour sortir les groupes armés de Tripoli au cours de deux semaines et appelé les habitants de la capitale à contrer ces groupes armés pour les déloger de la ville.Le responsable libyen a signalé que les politiques suivies par ceux qui ont dominé le CNG ont empêché d'équiper l'Armée en dépit de budgets qui lui ont été consacrés, signalant qu'ils visaient à fortifier les groupes armés dépendant des Frères musulmans.Répondant à une question relative à l'opération 'Karama' (Dignité), lancée par le général à la retraite Khalifa Haftar, il a indiqué qu'elle a été baptisée ainsi en raison de l'absence de l'Armée, signalant qu'avec le temps il s'est avéré que les chefs de l'Armée étaient 'kidnappés', ce qui les a poussé à bouger, notamment ceux qui étaient partis à la retraite et qui étaient menacés d'assassinat.Evoquant la loi anti-terroriste votée par le Parlement dernièrement, il a indiqué qu'elle a été proposée au CNG sortant il y a six mois et n'a pas été discutée à cause de la domination des islamistes.Il a ajouté que les développements à Tripoli et ce qui se passe à Benghazi ont dévoilé l'existence d'un groupe de 'Boko Haram' du Nigeria qui combat à Benghazi.Concernant la question de la collecte des armes, M. al-Theni a indiqué que 'nous n'avons pas la capacité de collecter les armes et de les détruire, mais nous ?uvrons à le faire. Si nous disposons de forces ariennes, nous détruirons les armes qui prolifèrent dans le pays. Nous envisageons de développer les forces aériennes pour faire face au danger qui menace le peuple '.Le Premier ministre libyen a affirmé que les demandes d'intervention étrangère se limitaient pour le gouvernement à un soutien de la communauté internationale dans la lutte contre le terrorisme, souhaitant que la Libye fasse partie des forces qui seront formées pour lutter contre le terrorisme.'Nous tendons la main aux pays qui nous aident à lutter contre le terrorisme et nous ?uvrons par tous les moyens à faire partie du groupe international chargé d'éradiquer les groupuscules radicaux', a-t-il ajouté.Il a indiqué qu'à travers son voyage à l'étranger et le soutien de la communauté internationale à la révolution du 17 févier, il est évident que la Libye n'est pas la Somalie, signalant que le monde tient compte de sa position stratégique et de ses riches ressources naturelles, ce qui implique que le monde n'abandonnera pas la Libye comme proie au terrorisme.Ce qui se passe à Tripoli est lié à ce qui se déroule à Benghazi et à l'étranger, a indiqué M. al-Theni, précisant que des éléments appartenant à Al-Qaïda combattent aux côtés des extrémistes en Libye.Selon lui, 'Fajr Libya' ?uvre à réaliser des agendas des Frères musulmans qui cherchent à rester en Libye à travers le soutien du Qatar et de la Turquie.Il a demandé à ces pays de s'abstenir de s'ingérer dans les affaires libyennes.PANA







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