Algérie

lettre à la s'ur Disparition de Bahia Nadia Ghassou-Ouhibi


lettre à la s'ur                                    Disparition de Bahia Nadia Ghassou-Ouhibi
L'université algérienne déplore la perte de cette spécialiste de la littérature.
Née à Mascara le 12 juillet 1955, Nadia, l'unique fille de Si Abdelkader Ghassoul, s'intéresse dès son jeune âge à la littérature qu'elle étudiera par la suite à l'université d'Oran avec Yves Mauvais, notamment. Et c'est à Oran, quelques années plus tard, que débute son idylle avec la littérature française en général et la littérature maghrébine de graphie française en particulier, avec la découverte de l''uvre de Rachid Boudjedra dont elle devient spécialiste. Passionnée par l'écriture de cet écrivain, à l'instar des romanciers français, Gide,
Valéry, Camus, la petite-fille de Si Benbahi, éminent professeur qui eut dans sa classe le grand Jacques Berque, soutient, à l'âge de 22 ans, son DEA, obtenu avec mention très honorable.
Dès lors, elle n'aura qu'une idée en tête : connaître toutes les littératures du monde. Aussi, s'engage-t-elle dans des études poussées, toujours à l'Université d'Oran, rencontre son amie de toujours, Fewzia Sari, un certain mois de septembre 1994, et signe une thèse d'Etat sur la littérature algérienne. Très active, Nadia, chercheure et critique littéraire reconnue, travaille avec le Centre de recherche en anthropologie sociale et culturelle (Crasc) pendant plusieurs années, chapeaute de nombreux projets et forme plusieurs jeunes chercheurs.
Par ailleurs, elle dirige le Département des langues latines de l'Université d'Oran pendant neuf années (1998-2007), tout en faisant soutenir plus d'une centaine de mémoires de magistère et de thèses de doctorat. Nadia Bahia Ghassoul-Ouhibi, toi, l'enseignante adorée de toute l'université d'Oran, de toutes les universités algériennes. Les journaux ont souligné ta générosité, tes mérites et ton étonnant altruisme. Toi, l'enseignante adorée de tous tes collègues et amis : n'est-ce pas Fewzia Sari, Hadj Miliani ' Je puis aussi te dire qu'il y avait un monde fou à tes obsèques.
En ce jour, mardi 10 juillet 2012, tu nous as quittés pour un monde meilleur : nous aurions tellement aimé fêter ton anniversaire, deux jours plus tard. Tu me l'avais pourtant promis. Mais, pour une fois, tu n'as pas tenu parole, c'est la volonté d'Allah. La foule se bousculait devant ton cercueil. Presque tous les enseignants-chercheurs que tu as formés, de Tiaret à Ghardaïa, d'Oran à Alger, de Saïda à Béchar, étaient présents à tes funérailles. Tu nous manques déjà. Nous ne te pleurerons jamais assez. Repose en paix Nadia.
Fini le tourment, finis ces soins tellement désobligeants pour ta fierté. Repose désormais sans douleur ni contraintes. Tu nous as quittés, mais tu restes dans nos mémoires. Nous penserons toujours à toi, et même attristés par ton absence, tu seras partout avec nous, dans les moments de peine comme de joie. Dans les amphithéâtres, dans les salles de cours et au CRM, chaque fois que le vent des contraintes de la vie nous couvrira, nous penserons à toi ! Tu nous réchaufferas de ton amour et chasseras nos tracas. Au revoir
l'amie ! Au revoir la s'ur ! Je n'ai plus rien à te dire' Ton frère,Abdelkader Ghellal


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