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Les zones humides sous surveillance accrue


Les zones humides sous surveillance accrue
La wilaya de Naâma compte, selon la Conservation des forêts, 27 points d'eau dont trois zones humides classées. Il s'agit de la zone humide d'Ogla Daïra, à Aïn Benkhelil. Le cirque Aïn Ourka relevant de la commune d'Asla, et l'oasis de Moghrar et de Tiout. Une quatrième zone humide Sebkha Naâma est appelée à être classée par la convention Ramsar. De nombreuses opérations ont été engagées par les forestiers pour préserver ces lieux, notamment l'interdiction du pompage illicite destiné à l'agriculture, la lutte contre le braconnage et la chasse illégale. Par ailleurs, des actions de sensibilisation sont menées en partenariat avec la direction de l'environnement, les clubs verts. Ces zones humides sont peuplées par de nombreux oiseaux migrateurs, dont notamment la grue cendrée, le flamant rose, le tadorne casarca, largement présent. Cet oiseau, selon la direction des forêts, le tadorne casarca, vient aussi bien de Roumanie et de Chine que d'Europe. Cette espèce migratrice est devenue, avec le temps, une espèce sédentarisée. Le climat l'a poussée à s'adapter à la région de Naâma. Une virée à l'oasis de Moghrar montre toute la splendeur qu'un tel paysage peut offrir. Cette zone humide qui s'étend sur plus de 195.000 ha est située à 10 km à l'est de la ville d'Aïn Sefra. Il s'agit d'une oasis unique sur le territoire de la wilaya de Naâma. Elle renferme des variétés locales de palmiers-dattiers d'excellente qualité. Cette région compte le premier barrage en Algérie d'une capacité de 20.000 m3. Construit avant 1800 avec de la chaux, il est resté intact jusqu'au jour d'aujourd'hui. Il est muni d'une vanne coulissante d'une dimension d'environ 60 cm sur 3 mètres de hauteur placée au milieu de la digue et d'une seguia destinée à l'irrigation de la palmeraie. La première digue a été réalisée pour l'irrigation de la palmeraie de Tiout vers 1400, que les fortes crues de l'oued Tiout ont emporté. Le deuxième ouvrage a été réalisé entre 1500 et 1700 et n'a pu résister face à la force de l'écoulement de l'oued. Pour préserver cet excellent ouvrage, d'intenses opérations de réhabilitation ont été menées. Selon la Conservation des forêts, ce site de la zone humide est un véritable refuge pour les gazelles, actuellement en voie de disparition, et de l'outarde houbara. D'ailleurs, pour préserver la gazelle, les mêmes services des forêts ont lancé des opérations de recensement et un contrôle du déplacement de l'animal afin d'élaborer une carte déterminant les zones de répartition de cette espèce animalière. Cette action consiste aussi en la protection et le développement de cette espèce animale, et ce, à travers l'organisation de tournées de contrôle et de lutte contre le braconnage, notamment dans les régions frontalières, du côté de la commune d'El Kesdir. L'on prévoit également la création d'un périmètre pour la multiplication de la gazelle qui fait partie des espèces animales protégées en Algérie, surtout qu'elle était considérée comme l'un des facteurs favorisant le développement du tourisme local.




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