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Les vingt prochains jours seront les plus chauds



Les vingt prochains jours seront les plus chauds
La gestion moderne de la collectivité pèche par son incapacité à intégrer ce risque dans ses prévisions.Les feux reprennent de plus belle à Tizi Ouzou. Plus d'une quarantaine ont été localisés dans plusieurs communes, ayant nécessité le renfort en éléments de la Protection civile de plusieurs wilayas. Le phénomène, malgré son ampleur, ne doit guère étonner, surtout les parties concernées par sa gestion. Les vieux qui connaissent, par expérience de leurs ancêtres, leur pays, savent que la période des canicules a débuté justement mardi dernier 25 juillet. Les anciens appellent cette période où sont enregistrés les plus importants pics de chaleur, «Smayem». D'une durée de 40 jours, «Smayem» se divise en deux sous-périodes. La première période dure 20 jours. On l'appelle «Smayem Ounavdhou». La seconde s'appelle «Smayem N Lekhrif». Mais, les anciens ont, par expérience, acquis la certitude que la première vingtaine est la plus chaude. C'est durant celle-ci que sont enregistrés les pics les plus importants de canicule et à l'évidence d'incendies.C'est pourquoi, le plus étonnant est que beaucoup s'étonnent que les incendies se déclarent en plus grand nombre et de dimension plus grande en cette période. Ceux qui connaissent le climat sud-méditerranéen savent que le plus dur reste à venir. C'est hier le 25 juillet que la période la plus caniculaire commence dans le sud de la Méditerranée. Le retour donc des incendies n'est pas source d'étonnement. Bien au contraire. Les divers intervenants sont au courant que les vingt prochaines journées et les vingt prochaines nuits seront les plus chaudes selon le calendrier des anciens. C'est d'ailleurs vérifié avec le retour des feux de forêts dans plusieurs communes. A Azazga et à Makouda, les feux ont parcouru de vastes étendues provoquant des dégâts considérables au couvert végétal. Pour leur part, les services de la Protection civile ont pris leurs dispositions pour faire face à toutes les éventualités. La Protection civile, selon la vox populi, est l'acteur le plus important et le plus rassurant. En matière de prévention, d'extinction et de gestion des feux de forêts, la Protection civile, plus que tout autre organisme, a su gagner la confiance totale des populations. Des renforts venus d'autres wilayas se joignant à ceux de l'Armée nationale populaire sont à l'affût de tout appel. Cependant, contrairement à celle des anciens, la gestion moderne de la collectivité pèche par son incapacité à intégrer ce risque dans ses prévisions. Aujourd'hui, personne ne se soucie de l'ouverture des pistes dans les forêts ou du débroussaillement de celles-ci. Les élus ne semblent point s'inquiéter de ce volet, tout comme la majeure partie des citoyens détournés par les besoins de la vie moderne. Or, les anciens ont toujours intégré le risque des feux de forêts dans leurs prévisions.Les chemins mêmes sinueux et montants sont entretenus avant l'été. Jadis, il était honteux pour une famille de laisser ses champs en jachère. Le débroussaillement était une obligation pour tous les villageois.Enfin, beaucoup de connaisseurs en la matière préconisent aux élus locaux de s'inspirer de l'ancienne gestion de la collectivité. Nos ancêtres sont su, mieux que nous, s'adapter au climat sud-méditerranéen. Nous ne sommes qu'une suite... illogique.



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