Les villageois se plaignent de leurs conditions de vie

Les villageois d'Ouled Salem, Ouled Chérif et El-Mesga (commune de Maâla, 60 km l'ouest de Bouira) vivent dans des conditions lamentables. C'est par le biais d'une pétition que ces villageois interpellent le wali de Bouira afin qu'il intercède en leur faveur.Les signataires de cette pétition, dont une copie nous a été remise, écrivent en préambule : "Nous, habitants d'Ouled Salem, Ouled Chérif et El-Mesga, vivons dans une extrême précarité", avant d'égrener les nombreuses carences dont ils disent souffrir.
"Le gaz naturel n'est toujours pas arrivé à nos villages, malgré les assurances répétées des élus locaux. L'eau potable se fait toujours attendre, et ce, malgré le lancement en 2011 du projet de raccordement au réseau d'AEP", peut-on lire dans ce document.
Sur ce dernier point, renseignements pris auprès des services de l'hydraulique, il nous a été certifié que le raccordement aura lieu dans "les prochains jours". Un peu plus loin, les requérants attirent l'attention du wali sur le fait que "le réseau d'assainissement de notre localité date des années 80 et se trouve dans un état de vétusté avancé".
Autre volet abordé par ces citoyens mécontents est l'aménagement, notamment la réfection du chemin communal qui conduit à leur village, lequel serait, selon eux, dans un état "lamentable". En effet, ce bourg, situé à la limite administrative entre la commune de Kadiria et celle de Mâala, perché à plus de 890 m d'altitude, est coupé du monde. Les citoyens ne savent plus à quel responsable s'adresser afin de mettre un terme à la détérioration qui affecte leur patelin.
Ces villages de près de 4500 âmes sont laissés à l'abandon depuis plusieurs années, ce qui provoque chez la population un sentiment de marginalisation et d'exaspération. Pour rappel, au mois de septembre 2016, une délégation, composée d'une centaine d'habitants issus des trois villages, a tenu un sit-in devant le siège de la wilaya afin d'exprimer leur colère et réclamer un semblant d'aménagement.

R. B.