Les victimes algériennes sont de Mila

Au domicile mortuaire, pris d'assaut par une foule compacte de gens venus présenter leurs condoléances et exprimer à la famille leur compassion, tout le monde était sous le choc, affligé.Une famille algérienne, composée de quatre membres, originaire de la wilaya de Mila, a été décimée dans le crash de l'airbus d'Egyptair, survenu dans la nuit de jeudi à vendredi au-dessus de la Méditerranée.Il s'agit de Fayçal Battiche, 36 ans, de son épouse Battiche Nouha, née Saoudi, 28 ans, et de leurs deux enfants, Mohammed, 2 ans et demi, et Djoumana, 7 mois.Selon des témoignages recueillis samedi auprès de la famille Saoudi à la cité DNC à Mila, "feue Nouha s'est installée, depuis son mariage en 2011, à Angers, en Maine-et-Loire, en France, avec son mari, Fayçal Battiche, un Franco-Algérien, originaire de la commune d'Oued Seguen, au sud de la wilaya de Mila, commerçant de son état. Titulaire d'une licence en interprétariat, Nouha comptait rentrer à Mila pour le mois de Ramadhan après le séjour qu'elle n'a malheureusement pas passé, en Egypte". Selon les mêmes sources, les quatre victimes avaient pris l'avion, jeudi à Paris, pour se rendre en Egypte, plus exactement à la presqu'île de Charm El-Cheikh, où elles avaient programmé de passer une semaine de vacances.Au domicile mortuaire, pris d'assaut par une foule compacte de gens venus présenter leurs condoléances et exprimer à la famille leur compassion, tout le monde était sous le choc, affligé. "Nouha était ma voisine à Tiberguent, à l'époque où elle habitait là, quand son père était enseignant dans cette commune de l'ouest de Mila. Elle était d'une douceur agréable. Je la regrette", nous dira L. Fatima, enseignante au centre universitaire de Mila. On a appris, d'autre part, que Saïd Saoudi, frère de la feue Nouha, ainsi qu'un membre de la famille Battiche d'Oued Seguen, se sont envolés, vendredi, pour l'Egypte."Ils sont pris en charge par le comité franco-égyptien des familles des victimes constitué après le crash de l'avion." Ils représenteront, nous dit-on, les deux familles algériennes audit comité qui, depuis vendredi matin, attend à l'aéroport international du Caire le repêchage des cadavres des victimes.Kamel BOUABDELLAH