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Les vétérinaires rassurent




Les vétérinaires rassurent
A l'approche de la fête de l'Aïd El Adha, le Syndicat national des vétérinaires d'exercice public (SNVEP) a tenu à rassurer les citoyens, affirmant que les moutons demeurent indemnes de l'épidémie de la fièvre aphteuse et que toutes les bêtes déplacées entre les wilayas sont soumises à un examen approfondi, sanctionné par un dossier sanitaire. S'exprimant hier lors d'une conférence animée au nouveau siège de l'Association de protection et d'orientation des consommateurs et de l'environnement (Apoce) à Draria (Alger), Dr Saida Akli, porte-parole du SNVEP, a affirmé que chaque année un nombre important de vétérinaires est mobilisé pour que la fête du sacrifice se déroule dans de bonnes conditions.«Ces vétérinaires seront présents au niveau des abattoirs et des lieux de sacrifice et scindés en brigades mobiles, pour se déplacer, le jour J, en milieu rural afin de répondre aux sollicitations des citoyens», a-t-elle précisé, ajoutant que «des vétérinaires sont déjà installés au niveau des marchés de bétail et différents points de vente pour contrôler les bêtes en circulation afin de veiller à la santé du cheptel destiné à la consommation».Et ce n'est pas tout. Les vétérinaires doivent contrôler les marchés parallèles de vente de moutons pour éviter toute propagation de maladie. Ces opérations de contrôle s'inscrivent dans un programme de prévention tracé par le syndicat en collaboration avec le ministère de l'Agriculture et du Développement rural. Un programme qui s'étendra jusqu'à la deuxième journée de l'Aïd, et qui vise à renforcer les mesures d'hygiène et de sécurité. A cause de la fièvre aphteuse, la viande bovine est cédée au quart de son prix réel au niveau des abattoirs, mais les consommateurs, constate l'Apoce, ne profitent pas de cette baisse. Les prix élevés de la viande bovine demeurent inchangés chez les bouchers.«La fièvre aphteuse ne profite qu'aux bouchers. Les éleveurs sont perdants, les consommateurs également», a estimé Zebdi. Selon lui, les bouchers conservent les mêmes prix pour deux raisons. D'une part, pour s'assurer une marge bénéficiaire des plus consistantes, d'autre part, pour ne pas perdre les clients. «C'est pour rassurer en fait les clients. C'est pour leur faire croire que la viande qu'ils vendent ne provient pas de bovins malades. D'où le maintien des prix élevés», a expliqué le même responsable.Les consommateurs doivent savoir pourtant que la viande qui provient des bovins malades ne représente aucun danger pour leur santé.D'autant plus que l'abattage se fait sous la supervision des vétérinaires. Ce sont les parties saines des bovins qui sont commercialisées. «Nous proposons aux pouvoirs publics de mettre en place des points de vente étatiques pour la commercialisation de viande bovine vendue à bas prix dans les marchés de gros afin de permettre aux consommateurs d'acquérir la viande à des prix abordables», a-t-il suggéré.Surtout qu'à court terme, ces mêmes prix remonteront en flèche, pénalisant ainsi les consommateurs à l'approche de l'Aïd El Adha notamment. L'Apoce déconseille, par contre, la consommation de viande bovine vendue sur le marché informel. «Des éleveurs sans scrupule peuvent commercialiser la viande de leurs bovins morts suite à la fièvre aphteuse dans l'informel pour minimiser les pertes. Cela sera vraiment dangereux pour les consommateurs», a signalé Zebdi. 21 000 commerçants mobilisés pour la permanenceDe son côté, le porte-parole de l'Union générale des commerçants et artisans algériens, Hadj Tahar Boulanouar, a abordé la permanence des commerçants durant les deux jours de l'Aïd. «Pour l'Aïd El Adha, le ministère du Commerce a mobilisé 21 000 commerçants pour assurer la permanence sur le territoire national, soit une moyenne de 14 commerces ouverts dans chaque commune», a-t-il indiqué, précisant que «la plupart d'entre eux sont des boulangers».Hadj Tahar Boulanouar a annoncé par ailleurs une hausse de 20 à 30% des prix des fruits et légumes dont la demande se fait importante durant cette période, notamment la courgette et les navets. «Cette hausse sera due au manque d'approvisionnement, car les marchés de gros ferment deux jours avant l'Aïd», a-t-il expliqué. Le président de l'UGCAA lance, à ce propos, un appel au ministère de l'Agriculture pour obliger les responsable des marchés de gros d'assurer la permanence et de remédier à ce problème dont souffrent les citoyens chaque année.







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