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Les vêtements hors de prix à Mostaganem



Force est de constater que la flambée des prix touche quasiment tous les produits, qu'ils soient locaux ou étrangers.La mi-Ramadhan passée, le compte à rebours pour les familles mostaganémoise est enclenché, donnant le signal à une course effrénée, dont le seul objectif est la recherche et l'achat de quelques habits de l'Aïd pour leur progéniture impatiente de vivre cette journée joyeuse qui se renouvelle chaque année. Et dans cette quête qui promet d'être une saignée pour les petites bourses, la seule boussole qui tienne la route est celle menant vers les lieux ou boutiques proposant des articles d'enfants à des prix abordables. Force est de constater que ce n'est pas du tout l'offre qui manque en matière d'articles de l'Aïd et autres jouets pour bambins, mais bel et bien la flambée des prix qui touche quasiment désormais tous les produits de consommation, qu'ils soient locaux ou étrangers ! Et à moins de deux semaines de la célébration de l'Aïd El-Fitr, l'ambiance des préparatifs à cette occasion s'installe déjà dans la ville ces jours-ci. Pas plus tard que mardi 5 juin à la mi-journée, les rues et ruelles de Mostaganem était bondées. Les piétons composant une foule compacte de familles étaient généralement accompagnées des enfants, attirés par tout ce qui ressemble de près ou de loin à des vêtements, chaussures et autres accessoires indispensables pour le jour J. Une fois de plus, c'était le grand souk informel en plein centre-ville près d'une place bien connue sous le nom de "Carré", genre de petit Square Port-Saïd, la bourse de Mostaganem où s'échangent les devises et principalement l'euro, quotidiennement tenue par les cambistes habituels, mais qui se font rares en ce mois sacré, probablement parce que la demande est nettement plus faible sur ce type de transaction.
Il faut dire que le commerce informel a envahi grandement le centre-ville au point où la circulation routière devient un vrai casse-tête pour les automobilistes qui empruntent les voies publiques, occupées par plusieurs chapiteaux illégaux dans lesquels toutes sortes de marchandises vestimentaires sont vendues à des prix légèrement bas, comparé aux magasins spécialisés. Cependant, dans ces cas-là, la qualité n'est pas souvent au rendez-vous. Aujourd'hui, les ménages et simples fonctionnaires se débattent pour atténuer l'hémorragie financière entre les dépenses faramineuses et sans fin des courses de Ramadhan et les préparatifs de l'Aïd; il y a de quoi, car pour vêtir de la tête aux pieds un enfant d'une moyenne d'âge de 5-10 ans, 10 000 DA à 15 000 DA sont nécessaires tant les prix pratiqués pour cette catégorie de personnes dépassent allègrement l'entendement.
À en juger par le citoyen lambda, le simple pantalon "à la mode" revient à 2000 DA ou plus, le haut est plus cher vu sa position dans le corps, et le père de famille doit débourser 3 000 DA pour une chemise ou jaquette. Les chaussures, sacs pour filles et autres robes ne sont pas en reste puisqu'ils peuvent atteindre les 5 000 DA dans les boutiques de luxe. Dans ce paysage anarchique des vendeurs de la rue et commerces réguliers qui s'octroient des espaces et trottoirs supplémentaires, le "Made in China et Made in Turquie" se disputent les faveurs des clients parfois pressés de se débarrasser de ce calvaire des achats afin de rentrer à la maison et savourer son f'tour au calme.
M. Salah


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