Algérie - Revue de Presse

Les transports en commun font l'unanimité contre eux



Constantine resteune des rares grandes villes d'Algérie où les bus n'ont pas accès au cÅ“ur decette agglomération pour débarquer leurs clients sans les obliger à faire unlong trajet afin de gagner le centre.Et pourcompliquer encore plus la situation, les transporteurs eux-mêmes ont décidé dechoisir des terminus, des arrêts à leur convenance, autres que ceux retenus parles responsables des transports et ceux de l'APC. Bien des choses restent àdire sur l'état de ces bus, réduits à faire du ramassage extra-muros, créantdes embouteillages monstres ou s'éternisant trois quarts d'heure à hauteur desnouveaux arrêts fixes qui, décidément, ne conviennent ni aux uns ni aux autres.Aussi, les clients comme les transporteurs s'accordent, en effet, pour estimerque le choix de ces arrêts n'a pas été judicieux. Au départ de Constantine endirection des banlieues Ouest, les bus venant de Djebel Ouahch, de Sidi Mabroukou d'El-Gammas ne poussent jamais jusqu'au terminus de Bardo où, pourtant, touta été prévu pour les recevoir. Généralement, ils préfèrent rebrousser chemin àhauteur du pont Mellah, de l'autre côté des gorges du Rhumel, où ils débarquentles passagers même contre leur gré. Depuis que la station Boumezzou a étéévacuée, les bus en partance vers les banlieues Est, Boussouf, Filali, la gareroutière, stationnent tous à la station «Benabdelmalek» qui se trouve bienéloignée du centre-ville. Comme cette station fut rapidement saturée, l'on adécidé que les bus desservant Aïn Smara et d'autres destinations Est, soientdélocalisés en dehors de Constantine (Djenane Zitoun), ce qui oblige lesvoyageurs à prendre un taxi collectif pour se rendre à ce nouveau terminus.Interrogés à ce sujet, des responsables à l'APC de Constantine n'ont fait querépéter ce qui avait été dit à maintes reprises, «que l'accès pour les bus etles gros tonnages au centre-ville est désormais interdit et que les terminus deKérikéri et de Boumezzou sont convertis, l'un en espace vert, l'autre enchantier pour la construction de deux hôtels». La décision qui interdit aux busl'accès au centre-ville, sans solution de rechange convenable, a complètementbouleversé le transport urbain et jeté sur les routes des milliers de citoyenshabitant les banlieues qui vivent un calvaire au quotidien. Par ailleurs, lamajorité des bus, devant le vide organisationnel et n'écoutant que leursintérêts étroits, vont rarement jusqu'au bout de leur destination, préférantrebrousser chemin bien avant le terminus. Des habitants de Djebel Ouahch, deBekira, se plaignent de ce que les bus n'arrivent pas toujours au bout de leuritinéraire, obligeant les passagers, en été comme en hiver, à descendre deux outrois arrêts avant le terminus.Par ailleurs,bien que des bus du secteur public aient été mis en circulation, ils sontencore trop peu nombreux pour contribuer à la régulation du transport urbain àConstantine.
Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Nom & prénom
email : *
Ville *
Pays : *
Profession :
Message : *
(Les champs * sont obligatores)