Les 48 têtes de liste du FLN réunis à Alger

Belkhadem minimise le mécontentement Le SG du FLN, Abdelaziz Belkhadem, qui a réuni jeudi les 48 têtes de liste du parti, dont 15 ministres en exercice, en vue d’arrêter le programme de la campagne électorale qui débutera officiellement le 26 avril, appréhende beaucoup la réaction des militants du parti qui ont montré leur mécontentement par rapport à la désignation des candidats. Au cours de cette rencontre, qui a duré une demi-journée, le SG du FLN a beaucoup insisté auprès des têtes de liste afin d’entreprendre une campagne de proximité en direction des citoyens et d’aller à leur rencontre. Le SG du FLN, qui a minimisé, lors de cette rencontre, le «mécontentement» des militants, a estimé que le FLN «gagnera» les législatives. «Ce qui a été appelé la colère des dissidents a été amplifié et ceux qui ont prédit l’affaiblissement du FLN seront déçus», a-t-il déclaré, ajoutant que «tous ceux qui sont sur les listes du FLN pour les prochaines élections sont des enfants du parti». «Il y a eu plus de 5.000 candidats et nous étions obligés de choisir 400 parmi eux, c’est donc normal qu’il y ait des mécontents», a-t-il expliqué. M. Belkhadem a assuré que «ce mécontentement est normal et compréhensible», prédisant qu’»après la colère des premiers jours, ceux qui n’ont pas été sélectionnés soutiendront tous les listes du parti». «Notre confiance en nos militants et en notre base est entière», soulignera-t-il. Il a comparé l’instance exécutive du FLN, qui a choisi ses candidats aux élections, aux «sélectionneurs d’une équipe sportive auxquels on demande des résultats». Le SG prévoit, après les législatives, de rendre des comptes: «Nous rendrons des comptes sur nos choix», dira M. Belkhadem qui a précisé que la réunion de travail des têtes de liste porte notamment sur la stratégie de son parti lors de la campagne électorale qui nécessite selon Belkhadem «des moyens financiers qui seront assurés par le parti mais également par les candidats», insistant sur «le travail de proximité que doivent faire nos candidats, afin de glaner le plus de voix pour le parti». Le secrétaire général de l’instance exécutive du FLN a, en outre, relevé que les militants et les sympathisants du parti devront «s’investir à fond» dans la surveillance des élections. «Nous ne voulons pas de fraude, ni contre nous ni pour nous, car certains de ceux qui perdront les élections pourraient tenter de justifier leur échec en évoquant des irrégularités. Il nous revient à nous, avec les autres partis, de mener des élections propres et transparentes», a-t-il déclaré. Le FLN, qui a présenté quelque 70 docteurs de haut rang parmi les 400 candidats officiellement retenus, a de la peine à démarrer sa campagne électorale. Au jour d’aujourd’hui, la logistique fait terriblement défaut au FLN, selon un élu du parti qui ajoute que les locaux servant de permanences électorales sont «quasi inexistants» au moment même où le RND, son concurrent le plus sérieux, a déjà commencé à ouvrir ses locaux aux citoyens. S. Farhi