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Les techniciens se font rares




Les techniciens se font rares
Les exploitants hôteliers semblent très affectés par l'impact de la situation à Ghardaïa. Selon le vice-président de la Fédération nationale des hôteliers (FNH), chargé de la région Sud, Messaoud Charaallah, les hôtels n'ont fait aucun bénéfice cette année. Ces infrastructures continuent de payer les impôts mais ne reçoivent aucun client. « Les dortoirs ont carrément mis la clé sous le paillasson. Et nous risquons de faire de même si la situation perdure. Nous avons sollicité le wali pour qu'on nous épargne les impôts jusqu'à ce que la situation s'arrange. Il a fait preuve de bonne volonté. Mais nous recevons toujours les quittances des impôts », a-t-il soutenu, jeudi dernier, à Alger, en marge de la cérémonie d'installation du nouveau président de la FNH, Ahmed Oulbachir. Autre problème : à Ghardaïa comme dans les autres wilayas du Sud, il est difficile de « dénicher » des techniciens de l'hôtellerie. Un personnel rare que les hôtels se disputent. Surtout que les techniciens formés dans les seules écoles de Boussaâda et Tizi Ouzou sont « happés » par le catering (les traiteurs) et par les bases de vie des grandes entreprises. « Les femmes de chambre, les maîtres d'hôtel et même les femmes de ménage de qualité ne sont pas monnaie courante, au Sud surtout. Les techniciens, fraîchement diplômés, préfèrent travailler dans les grandes villes et les entreprises où ils sont bien rémunérés », relève le directeur de l'hôtel Agadir à Tlemcen, Abdeslam Boukli. La fédération compte prendre en charge ce problème dans un cadre de concertation. Se voulant un partenaire des pouvoirs publics dans ce créneau, le président de la FNH fait part de son intention de prendre contact avec les différentes ambassades en Algérie, pour d'éventuels accords dans le domaine. D'ailleurs, l'assistant du consul de la Jordanie, convié à la cérémonie, s'est montré intéressé et a exprimé sa volonté d'être partenaire de la fédération dans la formation. « Nous avons l'intention aussi de créer un club des hôtels pour nous rapprocher de tous les acteurs et organiser des éductours pour les étrangers. Car nous voulons contribuer à la promotion de la destination Algérie », assure Oulbachir. L'ancien président de la FNH, Karim Cherif, déplore, dans ce registre, que les chaînes hôtelières internationales présentes en Algérie se soient montrées réticentes à adhérer à la fédération. « Nous avons un acquis aujourd'hui. Nous avons pu établir un fichier des établissements hôteliers et notre fédération a des représentants dans les 48 wilayas. Mais nous aimerions élargir à l'international. Or, malgré nos sollicitations, les chaînes internationales d'hôtellerie refusent de se joindre à notre fédération », souligne-t-il. La fédération, présente désormais sur le territoire national, ambitionne d'adopter le statut d'une confédération afin de regrouper en son sein, les structures d'accueil, les institutions publiques et les citoyens. Objectif : devenir un interlocuteur officiel.




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