Les tébessis redécouvrent durant le Ramadhan les vertus thérapeutiques des eaux de la source de Bekkaria

La source de Bekkaria, dont les eaux limpides coulent librement en bordure de la route nationale n° 10, vers le poste frontalier de Bouchebka, à Tébessa, agit comme un aimant sur les centaines d'habitants de cette wilaya qui s'y rendent quotidiennement, créant de spectaculaires files d'attente.L'afflux de citoyens munis qui d'un jerrican, qui de bidons ou de bouteilles de toutes formes et de toutes contenances, est observé, notamment, deux ou trois heures avant la rupture du jeûne, un moment où, comme chacun sait, tout paraît délicieux, ne fut-ce qu'une eau plate.
"Mais là, il s'agit d'une eau aux vertus thérapeutiques avérées, sa réputation a même dépassé les frontières de l'Algérie", soutient Ali B., un routier d'une quarantaine d'années, pas d'accord du tout que l'on fasse passer cette longue chaîne d'attente pour de la simple "Sekhfa" (envie) causée par le jeûne.
Un avis que corrobore volontiers Dr. Hocine M., un médecin généraliste établi dans une localité de la wilaya voisine d'Oum El Bouaghi, qui affirme que des analyses ont bien confirmé que cette eau est particulièrement indiquée pour les maladies du rein.
"De nombreux confrères néphrologues conseillent à leurs patients de boire abondamment de cette eau, sur une durée d'au moins un mois", ajoute le praticien, affirmant qu'il s'agit d'une "thérapie naturelle et gratuite pour combattre certaines maladies du rein, comme les calculs".
L'engouement des citoyens de Tébessa (et d'ailleurs) pour ce point d'eau a valu à cette source l'intérêt des autorités locales qui y ont installé (en attendant mieux) un grand robinet, au grand bonheur des habitués de cette source.
Dr. Hocine préconise même l'aménagement d'un espace récréatif à côté de cette source qui coule depuis des temps immémoriaux, histoire d'offrir aux automobilistes et aux familles de passage un endroit pour de détendre, permettre aux enfants de s'amuser et étancher sa soif avant de reprendre la route.
Quelques-uns soutiennent même, mus par une idée reçue, que c'est "sacrilège" de passer devant cette source sans boire de son eau.
Il est toutefois dommage de constater que cette source, située au c'ur d'un panorama boisé, est souvent utilisée comme "station de lavage" de voitures par certains automobilistes qui n'hésitent pas - comble de l'inconscience - à polluer l'environnement avec du savon et des produits détergents.
Une situation qui fait dire au Dr. Hocine que "rien n'est plus difficile que de combattre l'indifférence".