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Les Subsahariens placés dans un centre d'accueil



Les Subsahariens placés dans un centre d'accueil
Sur ordre du wali, vraisemblablement ayant reçu des instructions de sa hiérarchie, une opération de regroupement des migrants subsahariens a été menée, avant-hier, à 3h du matin, pour les placer dans un centre d'accueil. L'opération s'est déroulée avec le concours des services de la commune de Béjaïa, de la santé, des transports, du Croissant-Rouge algérien (CRA) et de la police.Au terme de l'opération, 400 Subsahariens vivant dans les différentes régions du territoire de la wilaya, tous des Nigériens, apprend-on auprès des services de la police, ont été regroupés au niveau de l'ex-Jute, avant de procéder à leur transfert, incessamment, vers les centres d'accueil de Tamanrasset et, éventuellement, les acheminer vers leur pays d'origine. Jusqu'à hier, les migrants sont toujours gardés au centre de l'ex-Jute sous la surveillance de la police. Leur ravitaillement est assuré par le Croissant-Rouge algérien et les contrôles médicaux par la Direction de la santé.Il y a lieu de rappeler que cette opération de regroupement de ces migrants est intervenue après que les habitants du quartier des Quatre-Chemins eurent fermé le carrefour, lundi dernier, pour protester contre la présence de ces migrants qui ont élu domicile sous l'échangeur.Pour ces résidents, ces migrants créent une situation d'insalubrité et de promiscuité. Ils avaient réclamé des autorités de les prendre en charge. Il aura fallu, d'ailleurs, l'intervention de la police pour rassurer les manifestants que leurs doléances seront satisfaites pour que les manifestants libèrent les lieux.Ce n'est pas la première fois qu'une telle opération de regroupement et de rapatriement des Subsahariens installés illégalement dans la wilaya est menée. C'est la quatrième du genre depuis leur arrivée dans la région. Mais, c'était compter sans "l'obstination" de ces réfugiés à revenir dans la région après chaque opération de rapatriement. Il y a lieu de souligner que depuis leur apparition dans la région, plusieurs rassemblements, initiés par la Ligue algérienne pour la défense des droits de l'Homme ont été observés devant le siège de la wilaya pour exiger des pouvoirs publics leur prise en charge en tant que réfugiés de guerre et conformément à la Charte des Nations unies que l'Algérie a ratifiée. Ce que les autorités ont fait mais sans réussir, les réfugiés refusant d'être cantonnés.Et ils reviennent après chaque rapatriement s'installer dans la région, vivre souvent de mendicité et le soir élire domicile dans des camps de fortune. Hier, les citoyens de Béjaïa, qui ont constaté leurs rues "vidées" de ces migrants, ont salué cette opération. Néanmoins, ils insistent sur leur prise en charge dans des conditions humanitaires avant leur rapatriement.L. OUBIRA


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