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Les stations thermales prises d'assaut



Dans un passé récent, les familles, toutes conditions sociales confondues, préféraient passer leurs vacances de printemps dans les stations thermales de Hammam-Debagh (ex-Meskhoutine ) et de Hammam Ouled Ali, à quelques encablures de Guelma, car toutes les conditions étaient réunies pour offrir un séjour agréable aux excursionnistes. En effet, à cette époque, un simple salarié pouvait se permettre la location d'un bungalow meublé et équipé pour quelques centaines de dinars la journée et cela offrait l'opportunité à des familles nombreuses de prétendre à des vacances idéales. Quotidiennement, les résidents prenaient des bains réparateurs à des tarifs étudiés, les enfants gambadaient dans un espace verdoyant et sécurisé et les mères de famille concoctaient des repas succulents qu'elles servaient sur une table basse disposée sur l'herbe grasse. Chaque après-midi, des scouts, des troupes locales animaient ces sites et les jeunes s'adonnaient à des danses rythmées dans une ambiance conviviale. Les familles venaient de Guelma, Constantine, Annaba, Batna, Sétif, Skikda et même d'Alger et d'Oran, et ce brassage s'avérait salutaire puisque des liens d'amitié se tissaient et des fiançailles et des mariages se concluaient dans un climat serein. À cette époque il existait un réel esprit de fraternité et de solidarité et les familles s'invitaient cordialement autour d'un couscous garni ou d'une trida. À Hammam-Debagh, des milliers de personnes débarquent chaque jour des autobus, fourgons aménagés, minicars, taxis et véhicules particuliers, et cela crée une cohue inimaginable. D'autre part, chaque automobiliste doit s'acquitter de la somme de 100 DA pour accéder quotidiennement dans l'enceinte du complexe thermal Chellala qui abrite une vaste aire gazonnée où les excursionnistes pique-niquent. Chaque personne doit débourser au minimum 400 DA pour prendre un bain thermal, sachant que l'attente dure plusieurs heures !Le père de famille est mis à rude épreuve, car il doit dépenser des millions de centimes pour un séjour d'une semaine. D'aucuns se remémorent avec nostalgie les années d'antan où chacun pouvait s'offrir des vacances à moindre prix. Cette époque idéale est révolue, puisque seuls ceux qui sont bien nantis peuvent s'offrir de tels séjours. L'ambiance n'est plus de mise, des jeunes à bord de véhicules, grosses motos, pétaradent à longueur de journée dans ces lieux animés. Les temps ont changé, c'est la rançon du progrès !
HAMID BAALI
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