Algérie - A la une

Les "souffleurs" de l'affaire de Tibhirine


Les
Rebondissement vendredi dernier. Eclairage inattendu lundi dernier. Des médias français nous ont tellement «tapé dessus» après la visite des juges français chez nous qu'il fallait que «politesse» leur soit rendue. Uniquement avec des «ingrédients» français. Bonne dégustation pour le week-end!...Pschitt!!! C'est le sort qu'a connu la dernière et énième manoeuvre d'instrumentalisation de l'assassinat des moines de Tibhirine. Son dégonflement rapide a même permis de démasquer les instrumentalistes qui sont à la manoeuvre. Petit rappel des faits. Vendredi dernier, le ministère des Affaires étrangères français, par la voix de son porte-parole, déclare que «le déplacement» des juges français, chargés de l'enquête sur la mort, en 1996, des sept moines de Tibhirine (Médéa) en Algérie, «s'est passé dans des conditions satisfaisantes et il y a lieu de remercier les autorités (algériennes) de l'accueil qu'elles lui ont réservé et des moyens mis à sa disposition». Par cette déclaration, le but du Quai d'Orsay était de mettre un terme à un gros mensonge que des médias français ont relayé en boucle dès le retour des juges en France. En effet, quatre jours auparavant, l'avocat des familles des moines assassinés, Patrick Beaudoin, a organisé une conférence de presse à Paris pour affirmer que les autorités algériennes avaient «confisqué» des preuves (en fait il s'agissait uniquement de prélèvements après exhumation et autopsie) que les juges voulaient prendre avec eux à leur départ d'Algérie. En disant cette énormité, l'avocat voulait faire croire que l'Algérie «avait quelque chose à cacher» dans ce dossier. La «mayonnaise» n'a pas cessé d'être alimentée durant quatre jours pour mieux prendre. Jusqu'à la déclaration du Quai d'Orsay qui a fait retirer, dare-dare, le sujet à tous les médias qui étaient engagés dans cette désinformation qui dure depuis 18 ans. Depuis, c'est le silence. Sans explication aucune car aucun de ces médias n'a repris la déclaration du Quai d'Orsay. Pensez donc! Nous n'allons pas revenir en détail sur cette affaire des moines de Tibhirine qui occupe l'actualité depuis près de deux décennies. Par contre, nous allons chercher à savoir qui est derrière cette instrumentalisation à «long souffle». Mais avant, il s'est passé un événement édifiant sur le fonctionnement de certains médias de l'Hexagone qui permet de mieux comprendre. Lundi dernier, Bernard Tapie, que tout le monde connaît, était l'invité d'une journaliste moins connue au nom d'Audrey Pulvar, sur le plateau de la chaîne d'info continue iTélé. Dans sa grande naïveté et très peu d'expérience, cette journaliste croyait pouvoir piéger un «monstre» de la communication, de la politique, des affaires et du théâtre qu'est Bernard Tapie. Un homme connu pour avoir redressé la marque Adidas, qui a été ministre sous Mitterrand, qui a été en conflit avec la banque Société Générale, qui a fait de la prison pour un match de foot truqué, qui a joué des pièces de théâtre et qui est aujourd'hui patron d'un groupe de presse. Bref, un homme qui est loin d'être un enfant de choeur. Voyons venir la Pulvar avec ses gros sabots et des questions plus «grandes» qu'elle, Tapie déballe tout ce qu'il sait du monde des médias français dont il connaît forcément les arcanes. D'abord, il fait la leçon à la petite journaliste qui ne fait pas de différence entre la justice pénale et la justice commerciale. Il lui apprend le secret de l'instruction. Inutile de vous décrire l'état dans lequel il a mis la pauvre présentatrice. Sa peau très brune n'a pas pu cacher la pâleur cadavérique dans laquelle a viré son visage. Avec la sécheresse des lèvres qui va avec. Elle était littéralement «foudroyée». Loin de s'attendrir sur son sort, Tapie l'achève en l'accusant d'inculture et de tenir «ses» questions de souffleurs via son oreillette. Rassemblant ses dernières forces pour faire bonne figure, Pulvar lui propose de passer à des questions sur le sport. «Je ne discute sport qu'avec ceux qui connaissent le sport, pas avec vous!» lui répond sans aucune pitié Tapie. L'émission se termine en queue de poisson. Au milieu de cette «mise à mort», Tapie a rappelé à la journaliste que lorsqu'il est condamné, les télés tournent en boucle «jusqu'à 30 fois» l'info mais passent sous silence les décisions de justice qui le relaxent. C'est exactement ce qui s'est passé pour le mensonge de l'avocat. Pas un média pour donner les remerciements de l'Etat français à l'Algérie sur l'accueil et les moyens qu'elle a mis à la disposition des juges. Voilà l'état de déliquescence dans lequel se trouve le journalisme français. On le savait, mais dit par un patron de presse français c'est mieux. Maintenant pour les «souffleurs de l'oreillette» de l'avocat des familles des moines assassinés. C'est un député qui répond au nom de Jacques Bompard. Il est cofondateur du Front national avec Le Pen. C'est un ancien membre fondateur de l'OAS. On peut continuer mais cela devrait suffire pour situer le personnage. En sa qualité de député du Vaucluse, il vient d'adresser une question écrite (sous le N°44-00076) au ministre français des Affaires étrangères où il lui demande ce «qu'il compte faire sur cette affaire (des moines)». Il l'a fait juste avant de déposer une proposition de loi pour destituer François Hollande. Il y a tout un réseau derrière Bompard. Un réseau qui utilise des «petites mains». Comme la Pulvar qui traînera, toute sa vie, comme un boulet, la gifle Tapie!zoume6@ho mail.com




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