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Les solutions de Sellal



Les solutions de Sellal
Elle était attendue cette réunion entre le gouvernement et ses relais locaux, les walis. Attendue, mais aussi scrutée quelques jours après le drame de Constantine et le spectre de la crise économique qui plane sur l'Algérie avec la chute des prix de pétrole. Au bout, que retenir de ce rendez-vous si ce n'est l'éternelle langue de bois qui contraste singulièrement avec l'urgence de la situation même si, aux premiers abords, les déclarations de Sellal semblent trancher dans le vif 'Ce scepticisme, condamné par ailleurs par le Premier ministre, est convoqué par le peu de réactivité d'un gouvernement qui n'a donné comme garantie de sortie de crise que des propos se voulant rassurants relayés par ses ministres. Sellal a évoqué au cours de cette réunion les mesures d'ajustement pour rationaliser la dépense publique tout en continuant à préserver le pouvoir d'achat des Algériens et poursuivre les actions sociales comme pour rassurer les citoyens. Il a aussi abordé le volet de la communication institutionnelle qui ne doit plus être «ponctuelle ou conjoncturelle», a-t-il indiqué. On se rappelle tous les couacs de cette communication qui a mis à mal la crédibilité officielle, mais si elle a été évoquée par Sellal, ce n'est pas pour être généralisée mais ne concerne que cette période de crise. Ainsi, il précisera que le peuple algérien en général est en droit de s'interroger sur les impacts de ces crises sur le pays.La rentrée sociale est, elle aussi, au menu des priorités du gouvernement qui redouble d'efforts et d'ingéniosité pour sa réussite. Un chapitre déjà au centre des préoccupations d'El Mouradia qui ont été transmises à travers les recommandations faites aux walis par le ministre de l'Intérieur. Le message de Sellal est clair et priorité est donnée au citoyen. Une intention louable mais qui se retrouve en butte aux réalités du terrain et le bon vouloir des autorités locales coupables de ne pas matérialiser les bonnes volontés d'Alger. De ces autorités, Sellal en parle pour affirmer qu'«il est temps de redonner aux élus locaux leurs pleines prérogatives». A travers cet aveu, le Premier ministre reconnaît implicitement que l'élu local a été marginalisé au détriment du fonctionnaire désigné par la Centrale.Verra-t-on dorénavant un édile, véritable décideur du développement de sa municipalité ' Rien n'est moins sûr connaissant l'omnipotence de l'Etat jacobin du pouvoir algérien. Mais le plus notable dans la déclaration de Sellal est ce passage concernant «des vieux réflexes et des intérêts» qui seront touchés par les décisions prises par le gouvernement pour relancer l'économie. Grave dans la bouche d'un Premier ministre de reconnaître que ces mesures devront rencontrer des résistances plus ou moins fortes alors qu'un Etat censé être fort et de surcroît policier doit mettre tout en place pour enrayer cette mafia des intérêts qui a des ramifications dans les plus hautes sphères décisionnelles.







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