Algérie - Revue de Presse

Les services agricoles devant le conseil de wilaya de Tizi-Ouzou



L’agriculture de montagne, une option d’avenir Les conseils de wilaya se succèdent au siège de la wilaya de Tizi-Ouzou. Avant-hier, c’était au tour du directeur des services agricoles de faire son bilan et de parler des perspectives de son secteur. C’est ainsi que ce service compte mettre en œuvre, selon l’intervenant, un important plan d’actions entrant dans le cadre du Fonds national de développement agricole. Ce sont ainsi plus de 400 millions de dinars qui sont réservés comme aides au profit des agriculteurs afin de les encourager. Cette cagnotte serait destinée, selon le directeur des services agricoles, à l’achat de 6.000 ruches, aux travaux d’irrigation et à la mise en place de nouvelles huileries. Il faut dire que le parc de la wilaya en matière de pressoirs à huile n’est guère consistant. Rares sont en effet les huileries modernes, et, dans de nombreux villages, ce sont pratiquement les huileries mues par moteur diesel qui sont les plus nombreuses. Par ailleurs, concernant l’arboriculture, le programme des services agricoles prévoit l’octroi de plants d’arbres fruitiers et d’oliviers. Une aide qui vient comme une éclaircie après la suspension des aides jadis offertes par la BADR aux agriculteurs. D’autre part, selon le DSA de Tizi- Ouzou, «au titre de l’année 2006, plusieurs chemins ont été ouverts, notamment dans les régions enclavées». Pour ce qui est de la campagne labours-semailles 2007, il annoncera que 7.288 ha de terres sont réservés à la céréaliculture, principalement dans les vallées autour du Sebdou et le sillon Draâ El Mizan/Les Ouadhias, seules zones céréalières de la wilaya. Les prévisions de production pour la campagne en cours sont de 147.000 quintaux. Certes, la wilaya n’est pas à proprement parler une wilaya agricole et les productions importantes se résument en somme à l’olivier cultivé en extensif, mais les services agricoles ont fait un grand pas en avant en introduisant l’apiculture. Nombreux sont en effet les paysans qui ont opté pour cette production, et les ruchers semblent être d’un apport considérable dans le renouveau du paysannat local. L’arboriculture de rapport, avec la culture sur banquettes de DRS (Défense et restauration des sols), est aussi une optique pouvant faire naître de sérieuses perspectives. L’amandier en sec et aussi le pacanier et le pistachier sont apparemment les arbres pouvant s’accommoder au climat et aux sols de la région. Des fellahs approchés souhaitent, pour leur part, que les retenues collinaires se multiplient afin de pouvoir jouer le rôle de régulateurs durant la saison sèche. Tizi-Ouzou se met ainsi à songer au plan de l’agriculture de montagne, à chaque fois miroité mais jamais mis sérieusement en branle et surtout jamais soutenu dans le temps. L’agriculture bien comprise et bien adaptée aux sols schisteux et au climat rude de la Kabylie peut s’avérer une option économique porteuse d’espoirs.



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