Algérie - A la une

Les Saoudiens arrivent



L'Algérie accède enfin au rang de pays attractif en ce qui concerne les investissements étrangers. Et pas uniquement dans le secteur pétro-gazier. Certains pays, à l'instar de l'Italie, ont pratiquement acté leur présence dans le secteur de l'automobile. La France, l'Allemagne, la Russie... ont affiché leur intention de lier des partenariats dans divers secteurs (industriel, agricole, pharmaceutique...) dont les énergies renouvelables notamment. Un secteur privilégié par l'Algérie qui en a fait un des vecteurs de sa diversification économique. Il recèle d'énormes potentialités: la production d'hydrogène vert en l'occurrence à des prix très compétitifs grâce à son potentiel considérable en énergie solaire, ses importantes ressources en gaz naturel et les infrastructures de distribution associées. Des atouts incontestablement séduisants. C'est vraisemblablement le cas de l'Arabie Saoudite. Le ministre de l'Energie et des Mines, Mohamed Arkab, a reçu dimanche, une délégation du groupe saoudien «Ajlan and Bros Holding Group Abilitii», en visite en Algérie depuis le 23 octobre. Le successeur de Abdelmadjid Attar a mis l'accent sur les importantes opportunités qu'offre le secteur énergétique en Algérie: la pétrochimie, le transport et la transformation de l'électricité notamment. Les entreprises algériennes et saoudiennes ont été encouragées à établir un partenariat mutuellement bénéfique les domaines des énergies nouvelles et renouvelables, en particulier. Le ministre de l'Industrie, Ahmed Zeghdar a lui aussi reçu, le vice-président du groupe saoudien Ajlan & Bros Holding Group, Cheikh Mohamed Bin Abdulaziz Alajlan accompagné d'experts de son groupe, pour examiner et définir les opportunités d'investissement et de partenariat. «La volonté de l'Algérie d'établir des partenariats avec les frères saoudiens dans plusieurs domaines industriels, agricoles, énergétiques, touristiques et miniers» a été soulignée par le successeur de Mohamed Bacha. Le vice-président de Ajlan & Bros Holding Group a exprimé pour sa part «la volonté de son groupe de réaliser de grands projets en Algérie à dimension régionale et internationale». La délégation du groupe saoudien conduite par le vice-président du conseil d'administration Echeikh Mohamed Abdulaziz Al-Ajlan, a pareillement rencontré le ministre de l'Industrie pharmaceutique, Ali Aoun. «Cette rencontre fait suite à la visite du Echeikh Mohamed Abdulaziz Al-Ajlan en Algérie pour s'enquérir des attentes et des opportunités d'investissement qu'offre le pays, particulièrement dans le secteur de l'industrie pharmaceutique et des facilitations accordées dans le cadre des IDE, notamment dans la production et l'exportation de médicaments innovants à forte valeur ajoutée à l'exemples des anti-cancéreux et des insulines», a indiqué un communiqué de son département. La délégation saoudienne, accompagnée de l'ambassadeur d'Algérie au Royaume d'Arabie saoudite, Mohamed Ali Boughazi, a été reçue, également, dimanche en présence des cadres du ministère, dans le cadre du renforcement du partenariat algéro-saoudien. Il faut souligner que c'est l'une des rares fois ou les investisseurs saoudiens ont manifesté leur intérêt à d'autres secteurs hormis celui de l'immobilier qui est celui de leur prédilection. Un résultat qui ne s'est pas obtenu par un coup de baguette magique. C'est en effet depuis que l'Algérie s'est dotée d'une nouvelle loi sur les investissements, qui a de surcroit la particularité d'être inscrite dans sa loi de finances que l'intérêt pour investir dans le pays a été palpable. Un terrain miné pour les créateurs, les bâtisseurs, les créateurs de richesse et d'emplois, ceux sur lesquels le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, fonde de grands espoirs pour construire un nouveau modèle de croissance afin d'atténuer l'addiction du pays à son pétrole. La nouvelle loi relative à l'investissement a déblayé le terrain et surtout lancé un signal fort aux investisseurs étrangers, après avoir fait sauter le verrou du 51/49. Grâce à cet amendement, l'opérateur étranger pourra investir en Algérie, sans distinction aucune avec l'investisseur national. Le climat des affaires, qui a rebuté les investisseurs étrangers, devait être assaini afin de drainer plus d'intérêt à un marché qui ne manque, pourtant pas, d'arguments... Le nouveau Code des investissements doit ainsi favoriser les investissements étrangers qui ont stagné autour des 2 milliards de dollars depuis pratiquement 2012. Le nouveau texte de loi intervient donc pour renforcer les prérogatives du guichet unique et réduire de façon considérable les délais de traitement des dossiers d'investissement, en sus des mesures incitatives au profit des investissements directs étrangers (IDE) qui sont à même de permettre la création de postes d'emploi, le transfert des technologies et des expertises...Tous les secteurs pratiquement sont en attente de partenariats qui doivent leur permettre d'étaler et de faire valoir leurs exceptionnelles potentialités. Les Saoudiens y ont visiblement répondu présent par le biais de «Ajlan and Bros Holding Group Abilitii». Un des groupes leaders en Arabie saoudite, qui active dans le textile et la promotion immobilière notamment. Ce groupe qui renferme douze grandes sociétés opère dans les secteurs de l'énergie, des eaux, de l'agroalimentaire, des services de logistique et de l'hôtellerie, est présent dans pas moins de quinze pays.
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