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Les revendications des enseignants refont surface



La rentrée des classes 2021-2022 aura lieu dans un contexte ponctué d'incertitudes. En dépit des assurances du ministère de l'Education nationale qui assure veiller à la réussite du lancement de la nouvelle année à travers l'implication des cadres du secteur, les partenaires sociaux demeurent sceptiques quant au déroulement des événements à venir, particulièrement dans une conjoncture socio-économique aussi peu rassurante.Massiva Zehraoui - Alger (Le Soir) - À l'issue d'une réunion qui l'a regroupé avec les cadres de l'administration centrale, le responsable du secteur, Abdelhakim Belabed a enjoint ses services à parachever la mise en place du dispositif relatif à l'ouverture de l'année scolaire, prévue pour le 21 septembre prochain.
Il a dans ce sens, instruit les cadres centraux de rester en contact permanent avec les directions de l'éducation, et de travailler en coordination dans le but de réussir une rentrée «sans tache». Abdelhakim Belabed a également insisté sur l'urgence de remédier, et ce, dans les plus brefs délais, à toutes les complications susceptibles d'entraver une rentrée des classes normale». Pour cela, il a invité toutes les parties concernées à signaler le moindre problème jugé sérieux. Abdelhakim Belabed affirme que tous les signes sont en faveur d'une reprise scolaire sans couac.
Toutefois, malgré ces assurances, des appréhensions apparaissent et les partenaires sociaux sont de plus en plus nombreux à laisser jaillir leur perplexité vis-à-vis de certains aspects qui concernent la reprise des activités scolaires. Ces derniers semblent agacés du fait de devoir composer chaque année avec les mêmes problèmes. La question récurrente de la création des postes budgétaires dans l'éducation afin d'alléger la pression sur le personnel éducatif est particulièrement au centre des préoccupations.
Les «solutions» soumises par la tutelle en vue de régler ce problème fait une nouvelle fois polémique. L'organisation nationale des enseignants de l'éducation met d'emblée le doigt sur cette problématique. Les membres de ce syndicat ont fait part de leur mécontentement, après avoir eu vent de la nouvelle mesure que comptent appliquer plusieurs Directions de l'éducation des wilayas à la rentrée.
D'après le communiqué du syndicat, celles-ci envisagent de changer la configuration des groupes tels que répartis l'année précédente, pour n'en faire qu'un seul qui sera composé de trois fois plus d'élèves que la moyenne dans une seule classe. Et ce, au lieu d'ouvrir de nouveaux postes. «En plus d'être encore plus contraignante pour le personnel de l'éducation, cette décision est totalement contradictoire avec les dispositions contenues dans le protocole sanitaire», jugent les auteurs du communiqué.
L'organisation des enseignants appellent la tutelle à réagir avant que la situation s'envenime. Le volume horaire que doit assurer le personnel, notamment dans certaines matières, sera la goutte qui fera déborder le vase, prévient-elle. Les syndicalistes se posent des questions sur l'impact que cette nouvelle politique aura sur le personnel éducatif, mais surtout sur les élèves. D'aucuns préviennent que la colère du personnel du secteur ne sera pas contenue pour longtemps. Alors qu'ils s'attendaient à ce que cette année soit différente de la précédente, ils constatent qu'à quelques détails près ; «le scénario est pratiquement le même». Car à côté des revendications professionnelles, les conditions sociales que vivent les fonctionnaires laissent présager «une vague de protestations qui emportera tout sur son passage».
Plusieurs syndicats menacent de passer à l'action pour remettre au goût du jour leur plateforme de revendications. Les ministres se succèdent à la tête du département de l'éducation, mais les préoccupations des personnels restent les mêmes. Ces derniers souhaitent que la balance penche pour une fois en leur faveur et que leurs doléances soient enfin prises en charge concrètement.
Bien que la tâche ne s'annonce pas facile, le ministère de l'Education nationale se montre «très rassurant».
Les responsables du département ont fait comprendre qu'ils tiennent à éviter toute éventuelle confrontation avec les syndicats, qui plus est, à la veille de la rentrée. Les problèmes d'ordre socioprofessionnels seront pris en charge expliquent-ils «en temps plus opportun».
M. Z.
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