Algérie

Les retraités des chemins de fer revendiquent


A l'issue de l'assemblée générale élective du syndicat des retraités dela Société nationale des chemins de fer (SNTF), les anciens agents de cetteentreprise, venus pour élire le nouveau secrétaire général du bureau syndicalde la wilaya, ont soulevé deux des problèmes essentiels auxquels ils sontconfrontés. Ils ont interpellé le nouveau secrétaire général sur la situationdu foyer des cheminots et sur les difficultés rencontrées auprès des oeuvressociales, du bénéfice desquelles ils ont été marginalisés. Ces retraités ontévoqué le cas du foyer des cheminots, qui est fermé depuis plusieurs années. C'est un capital qui croupit dans l'indifférence générale. Pourtant, ilest équipé de tout le matériel nécessaire pour en faire une cantine, unecafétéria, bref de quoi équiper un «cercle» ouvert pour tous les travailleursdu rail. Hélas, il est fermé et tout le matériel qui est à l'intérieur - destables, des chaises, des machines à café, un matériel de cuisine complet... -est abandonné. Il y a quelques années, il fonctionnait à merveille et denombreux cheminots pouvaient même louer cette vaste salle pour des fêtes, desmariages, etc. Certains réclament la cession de la gérance à des retraités, quiseront chargés de sa gestion. «Ceci, bien entendu, dans le respect d'un cahierdes charges qui leur sera soumis par les oeuvres sociales de l'entreprise». Etde citer les cas des foyers d'Alger et de Annaba qui sont convenablement géréspar des retraités. «Pourquoi ne pas faire la même chose à Constantine ?».D'autres ont soulevé le cas de l'indifférence des oeuvres sociales qui lesmarginalisent. «Nous rencontrons de grosses difficultés, voire des refus quantà notre prise en charge pour des secours, des prêts, ainsi que l'inscription denos familles pour des séjours dans des camps de vacances durant l'été. Ceci,bien entendu, avec la suppression de la Omra, abandonnée depuis longtemps déjà.Pourtant, la convention collective de la SNTF est bien claire à ce sujet: le retraitéa les mêmes droits que le personnel actif. «Certains d'entre nous ont payé lescotisations depuis plus de trente ans, échelle non encore atteinte par desmilliers d'actifs. Pourquoi donc cette discrimination ?». Le délégué aux activités sociales et culturelles de l'entreprise,interrogé à ce sujet, a tenu surtout à souligner des problèmes de budget. «Lasituation financière difficile de l'entreprise oblige souvent cette dernière àavantager le paiement des salaires du personnel. Les 2% de la masse salariale nous sont souvent versés en retard, ce quise répercute sur le fonctionnement des oeuvres sociales et le cas du foyer deConstantine est à l'étude». Il faut d'abord, semble-t-il, le rénoverentièrement. Ensuite, il sera cédé, nous affirme-t-on, soit à un groupe deretraités, soit à des tiers, ceci en fonction des offres. Si pour ce foyer, notre interlocuteur indique que la priorité seraprobablement donnée pour les retraités, pour les prêts, ce seront plutôt lesactifs, car la récupération des traites se fait à la source, ce qui ne peutêtre le cas pour un retraité. Par contre, les «chèques secours» à hauteur de5.000 dinars sont fréquemment remis, particulièrement à des veuves de cheminotou à des retraités dans le besoin. Enfin, notre interlocuteur déclare que les Omras sont suspendues depuistrois ou quatre ans, compte tenu de la cherté du voyage. C'est toujours unproblème budgétaire, car il faut payer entre 120 et 150.000 dinars parpersonne, ce qui n'est pas possible pour l'instant».
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