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Les réserves de change poursuivent leur chute


Les réserves de change poursuivent leur chute
L'encours des réserves de change de l'Algérie n'est désormais plus que de 121,9 milliards de dollars à la fin du mois dernier, contre 129 milliards de dollars trois mois plus tôt, selon les chiffres dévoilés hier par le gouverneur de la Banque d'Algérie.Les réserves officielles de change, qui garantissent à la fois la solvabilité extérieure du pays et la parité du dinar, ont marqué une nouvelle chute de plus de 7 milliards de dollars à fin septembre dernier, poursuivant ainsi leur irréversible érosion entamée depuis déjà plus de deux ans. Ainsi, l'encours des réserves de l'Algérie n'est désormais plus que de 121,9 milliards de dollars à la fin du mois dernier, contre 129 milliards de dollars trois mois plus tôt, selon les chiffres dévoilés hier par le gouverneur de la Banque d'Algérie (BA), Mohamed Loukal, lors de son audition par la commission finances et budget de l'APN dans le cadre de l'examen du projet de loi de finances 2017.Sans avancer plus de détails, le premier responsable de la Banque centrale, cité par l'APS, s'est contenté de rappeler que le fameux matelas de devises de l'Algérie était évalué à plus de 144 milliards de dollars à fin 2015, ce qui porte donc la chute de son encours à quelque 22 milliards de dollars rien que durant les neuf premiers mois de l'année en cours.Faisant suite à l'effondrement des revenus pétroliers du pays, qui ont été divisés par deux depuis le début de la chute des prix du brut à la mi-2014, la baisse continue des réserves de change ? même si elles restent encore appréciables ? fait craindre le pire pour le fonctionnement de l'économie nationale. Outre la remise en cause fatale de son pouvoir d'achat à l'international et de sa solvabilité extérieure, l'Algérie risque en effet de se retrouver contrainte à l'endettement à des conditions pour le moins drastiques, tout comme elle risque de voir s'effondrer sévèrement la valeur de sa monnaie, dont la parité est étroitement corrélée au stock de ses réserves.Celles-ci, faut-il relever, continuent à s'amenuiser à mesure que se poursuit le creusement rapide du déficit global de la balance des paiements qui tient lieu de véritable baromètre de l'état des échanges financiers du pays avec le reste du monde. Tel que le retrace la dernière note de conjoncture de la Banque d'Algérie, le solde global de la balance des paiements pour l'année 2015 affichait un déficit de 27,54 milliards de dollars, alors qu'il était de seulement 5,88 milliards de dollars une année auparavant.Aussi, est-il précisé dans la même note de conjoncture, le déficit record de l'année dernière, conjugué à un effet de valorisation négatif, a fait que les réserves officielles de change (or non compris) se sont fortement contractées, s'établissant à 144,13 milliards de dollars à fin décembre 2015 contre 159,03 milliards de dollars à fin juin de la même année et 178,94 milliards de dollars à fin décembre 2014.A prendre comme repère les chiffres avancés hier par le gouverneur de la Banque d'Algérie, l'encours des réserves officielles en devises de l'Algérie s'est donc effondré de pas moins de 57 milliards de dollars entre fin 2014 et fin septembre dernier. Ayant déjà induit une dépréciation du taux de change d'environ 20% rien qu'en 2015, l'érosion continue des réserves de change, faut-il enfin souligner, risque de provoquer à terme un effondrement dangereux de la valeur officielle du dinar.


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