Les ravages de la contrefaçon

Bilan ?n Plus de 1,151 million d'articles contrefaits ont été saisis par les services des Douanes durant les 9 premiers mois de 2015, contre 586 750 articles confisqués sur toute l'année 2014.C'est ce qu'a indiqué, lundi passé, l'inspecteur divisionnaire des Douanes, lors d'un Colloque international sur la contrefaçon en Algérie. Selon un bilan présenté par Yazid Ould Larbi, la plus grande quantité des saisies liées à la contrefaçon durant cette période concernent les produits alimentaires (64,41%), suivis par les produits cosmétiques (29,40%), les produits électriques (3,37%), les articles de sports (2,61%), les pièces de rechange (0,19%) et les produits électroménagers (0,03%). Le total des produits retenus pour suspicion de contrefaçon depuis 2007 à ce jour est de 9,5 millions d'articles, a fait savoir Ould Larbi. Tout en rappelant qu'un comité interministériel avait été mis en place pour élaborer une loi sur la contrefaçon pouvant contrecarrer ce phénomène qui prend de l'ampleur en Algérie. Pour sa part, le SG du ministère du Commerce, a estimé, que «l'entrée en masse de produits contrefaits a été favorisée notamment par l'inadaptation des dispositifs de contrôle des produits importés, ainsi que par l'absence de laboratoires d'essais et d'analyses. «Les capacités humaines et techniques limitées et l'absence de normes constituent autant de facteurs ayant contribué à l'entrée en masse de produits contrefaits et souvent non conformes sur le marché», a regretté El-Hadi Makboul. Parmi les actions de lutte engagées par la tutelle, il est cité la révision du cadre législatif et réglementaire et le renforcement des capacités humaines de contrôle avec le recrutement de près de 7 000 nouveaux contrôleurs. Il est prévu, également, la mise en service du Laboratoire national d'essai en 2016, ayant pour rôle de consolider la démarche- qualité et offrir un outil de contrôle de la conformité des produits, a t-il soutenu. Le contrôle au niveau des frontières, la redynamisation des activités des brigades mixtes figurent aussi parmi les mesures prises par les pouvoirs publics. De ce fait, le département du commerce a initié une série d'actions opérationnelles, mais qui demeurent aujourd'hui limitées, sans application effective, et sans une véritable volonté de lutte contre ce fléau». Ce phénomène est en progression et l''économie algérienne est menacée dans son intégrité. Selon des chiffres, 80% des articles écoulés sont contrefaits et se vendent nettement moins cher. Ce qui provoque d'ailleurs une saignée pour l'économie nationale et une déperdition pour la production locale.