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Les projets pilotes de la Casbah d'Alger et de l'Imedghacen déclarés«inaboutis»



Les projets pilotes du programme d'appui de l'Union européenne à la protection du patrimoine culturel en Algérie, visant la «régénération et la mise en valeur des fortifications de la Casbah d'Alger» et la «sécurisation et la mise en valeur du tombeau Imedghacen» ont été déclarés «inaboutis», a indiqué mardi à Alger Alexis Castro expert et membre de ce programme.Ces deux projets ont été déclarés «inaboutis» pour cause de «défaillances» dans la gestion des marchés et «insuffisance» de l'étude et du diagnostic entrepris, explique Alexis Castro s'exprimant lors du séminaire de clôture de ce programme de coopération entre l'Algérie et l'Union européenne.
L'expert de l'Unité d'appui au programme (UAP) a expliqué que les études de diagnostic de ces deux projets avaient besoin de «renforcement et de plus de temps» de l'avis d'experts européens et algériens qui jugent les études actuellement «insuffisantes».
Selon cet expert l'étude réalisée présente une «absence d'interprétation des données historiques» et s'appuie sur une «approche exclusivement technique». Cette étude souffre, en outre, d'un «manque d'interprétation des phénomènes de dégradation». Toutefois (le bon côté des choses), il a indiqué que ces projets pilotes ont permis de créer une documentation en 2D et en 3D des sites en question, une identification des meilleurs matériaux de construction ainsi qu'une collecte d'informations utiles pour de futures opérations de restauration et de mise en valeur.
Alexis Castro a recommandé également le «renforcement du diagnostic technique», «la modélisation en 3D du secteur sauvegardé de la Casbah d'Alger», et «l'utilisation des nouvelles technologies» dont les coût sont aujourd'hui «abordables». Il a également fait remarquer que plusieurs institutions et entreprises européennes avaient manifesté leur intérêt pour travailler sur ces projets «gratuitement».En 2015, l'étude d'exécution des travaux de restauration du monument funéraire berbère Imedghacen (wilaya de Batna) et de régénération des fortifications de la Casbah d`Alger, avait été attribuée au consortium français Louis Berger, un holding d'engineering et de conseils dans le secteur de la construction.
Lancé en 2014, le programme d'appui à la protection et à la valorisation du patrimoine culturel en Algérie, est cofinancé par l'Union européenne (UE) et l'Algérie respectivement à hauteur de 21.5 millions et 2.5 millions d`euros.
Le bilan complet de ce programme a été présenté mardi à Alger lors du séminaire de clôture. Par ailleurs, la ministre de la Culture, Meriem Merdaci, a affirmé mardi à Alger que le Programme d'appui à la protection et valorisation du patrimoine culturel en Algérie, financé conjointement par l'Algérie et l'UE, avait atteint 70% de ses objectifs. l'ambassadeur de l'UE en Algérie, John O'Rourke, de son côté, s'est félicité des résultats «fructueux» réalisés par ce programme «complexe et ambitieux», notamment en ce qui concerne l'inventaire, étant «la base de chaque politique relative au patrimoine culturel» et «l'application numérique», qui permettra à l'avenir, à travers sa base de données, de «créer» un centre d'inventaire.
Kader B.
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