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«Les projets de Sonatrach ne sont pas superflus»


«Les projets de Sonatrach ne sont pas superflus»
Selon les données des cabinets d'études, les compagnies pétrolières risquent d'opérer des coupes drastiques dans leurs budgets destinés à l'exploration et à la production. Ces réductions pourront dépasser les 10%.La baisse des cours du brut induira assurément une réduction des revenus des pays producteurs de pétrole. La déprime du marché pétrolier touche cependant, et de manière plus directe et plus sérieuse, l'industrie et les compagnies pétrolières. Selon les données cumulées par des cabinets d'études, les compagnies pétrolières risquent d'opérer des coupes drastiques dans leurs budgets destinés à l'exploration et à la production. Des réductions supérieures à 10%.Une tendance qui ne semble pourtant pas toucher la compagnie nationale des hydrocarbures Sonatrach, laquelle devrait maintenir ses investissements à un niveau de 90 milliards de dollars pour l'ensemble des activités du secteur, que ce soit en amont ou en aval. Si le PDG par intérim de Sonatrach, Saïd Sahnoun, a eu à insister sur ce fait au cours du Sommet nord-africain du pétrole et du gaz tenu début décembre dernier à Alger, celui-ci l'a réaffirmé, hier, dans le cadre d'une offensive médiatique destinée à la fois à rassurer les populations concernant divers sujets liés à l'exploitation des hydrocarbures non conventionnels et à l'impact de la baisse des cours du brut sur l'Algérie.Le premier responsable de Sonatrach a ainsi expliqué, dans une interview qu'il a accordée à l'APS, qu'«il n'y a aucune raison de lever le pied ou de surseoir aux investissements». Il a également justifié les choix en matière d'investissements, estimant que le groupe pétrolier national n'allait «pas casser sa dynamique de développement» et que Sonatrach n'a retenu aucun «projet superflu» dans le cadre de son plan à moyen terme (PMTE) 2015-2019.«Nous restons cohérents avec notre stratégie d'intensifier l'exploration et d'accélérer le développement des gisements découverts», a-t-il précisé. Dans ce sens, M. Sahnoun ? qui a saisi l'occasion de cette sortie pour répondre aux détracteurs du plan de réalisation des nouvelles raffineries ? a indiqué que le groupe public a retenu, «entre autres», la réalisation de trois grandes raffineries à Tiaret, Biskra et Hassi Messaoud.En ce qui concerne la pétrochimie, M. Sahnoun précise que le projet de vapocraquage d'éthane, prévu initialement à Arzew, a été restructuré et relocalisé. C'est ainsi que le complexe, qui sera implanté à Skikda et rebaptisé CP3K, sera de dimension plus importante et orientera son activité sur le craquage de l'éthane et du nafta. De même que le partenariat avec Total pour la réalisation de ce projet ne semble plus d'actualité, vu que le PDG par intérim évoque des discussions «très avancées» avec un partenaire étranger disposant de la technologie nécessaire, sans toute fois citer l'identité du nouvel associé.Le premier responsable de Sonatrach a cependant expliqué que la compagnie pétrolière nationale a préféré «ne pas éparpiller ses efforts» en s'axant sur deux ou trois grands projets pétrochimiques à négocier avec «des partenaires technologues». Aussi, en sus des explications détaillées afin de rassurer sur le bien-fondé de l'exploitation des gaz de schiste dans le sud du pays, M. Sahnoun a mis en avant les ambitions de Sonatrach, qui entend s'implanter dans les pays africains aux gisements d'hydrocarbures prometteurs à l'image de la Mauritanie, du Niger et du Kenya. Celui-ci a ainsi expliqué que Sonatrach compte présenter, d'ici avril prochain, des offres sur cinq blocs dans le nouvel eldorado gazier africain qu'est le Mozambique.




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