Algérie - Revue de Presse

LES PRIX DU PÉTROLE VONT DÉGRINGOLER SELON CHAKIB KHELIL


Le baril chutera jusqu’à 70 dollars
Selon le ministre de l’Energie, ce scénario n’est plausible que si le dollar se renforce et la crise avec l’Iran résolue. Après avoir atteint, le 11 juillet dernier, la barre historique des 147 dollars, les prix du baril du pétrole commencent à dégringoler. Selon le ministre de l’Energie et des Mines, président en exercice de l’Opep, Chakib Khelil, les prix du pétrole pourraient baisser à un niveau situé entre 70 et 80 dollars le baril. «Si le dollar se renforce et si la crise avec l’Iran est résolue, la tendance des prix du pétrole devrait aller vers 70-80 dollars», a déclaré M.Khelil, hier en marge d’une conférence sur la 4e édition de la Semaine de l’énergie en Algérie.Les prix du pétrole ont terminé la semaine autour de 125 dollars le baril à Londres et à New York. Certains analystes s’accordent à dire que les cours de l’or noir ont baissé à cause, en partie, des stocks importants de pétrole que la Chine s’est constituée pour parer à une éventuelle pénurie pouvant survenir lors des Jeux olympiques, qui se dérouleront entre les 8 et 24 août prochains à Pékin. Vu son système d’alimentation électrique peu fiable, la Chine se montrera incontestablement plus gourmande que jamais en matière de consommation d’essence.Ainsi, plusieurs infrastructures hôtelières, entreprises et autres commerces seront contraints de recourir à des groupes électrogènes pour suppléer une probable chute de tension électrique. Il faut savoir que la Chine, dont la consommation se situera entre 350 et 380 millions de tonnes dès 2010, est le deuxième plus gros consommateur mondial de pétrole, après les Etats-Unis.Les analystes prévoient une production de 200.000.000 tonnes à l’horizon 2015. En dépit de cette situation, les analystes estiment que le Chine devrait rester fortement importatrice.Une autre cause ayant conduit à la baisse des prix du pétrole citée par les analystes est relative à la modification des habitudes de consommation de l’or noir dans les pays occidentaux. Selon le président de l’Union française des industries pétrolières (Ufip), Jean-Louis Schilansky, «les chiffres provisoires du mois de juin montrent une chute énorme de la consommation de carburant en France, de 10% par rapport à juin 2007. Une tendance qui concerne aussi bien l’essence que le gazole». Toutefois, la situation est appelée à changer et les cours du pétrole se reverront à la hausse.«Etant donné l’énorme chute des prix ces derniers jours, on évoque de plus en plus le fait que les prix du pétrole auraient atteint leur pic», estime Michael Davis, analyste de la maison de courtage Sucden, dans un entretien accordé à l’AFP. Cependant, les analystes estiment que plusieurs facteurs peuvent perturber l’offre comme la crise du nucléaire iranien et les tensions politiques au Nigeria. En ce sens, l’annonce, jeudi dernier, de Téhéran relative à une rupture de la coopération avec les experts de l’Agence internationale de l’énergie atomique (Aiea) qui enquêtent sur le programme présumé de fabrication d’armes nucléaires de l’Iran, est susceptible d’enflammer davantage les cours de l’or noir.Au Nigeria, le Mend, le principal mouvement militant de la région du delta du Niger, aurait menacé les installations de la région. Le risque de se trouver à court de pétrole demeure encore élevé. Cet avis est partagé par les experts du Center for global energy studies (Cges) qui considèrent que le «monde a besoin de plus de pétrole à un prix qui rende son raffinage économiquement viable».Selon les experts de l’Aiea, la demande pétrolière mondiale devrait continuer à augmenter dans les trois prochaines décennies. Selon l’Agence internationale de l’énergie (AIE), cette croissance pourrait être de 60% mais cette prévision est à mettre au conditionnel car il est difficile d’évaluer l’évolution des populations, des économies, des modes de vie, des technologies, voire les évolutions géopolitiques.


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