Alger - Autres événements culturels


Les présents et les absents du SILA

688 maisons d’édition de 23 pays sont attendues au 11ème Salon international du livre d’Alger (SILA) qui ouvrira ses portes lundi prochain à la Safex. Les éditeurs nationaux sont au nombre de 120 cette année. Le salon devra ainsi accueillir les fans du livre pendant 10 jours, soit du 30 octobre au 10 novembre. C’est ce qui a été annoncé hier à la Safex lors d’une conférence de presse.

« Ecriture et émancipation » est le thème choisi par les organisateurs du salon. Ce choix n’est pas du tout fortuit, car il répond exactement aux questions de l’heure, notamment les débats sur la guerre des civilisations et sur d’autres thèmes d’actualité tels que le colonialisme, surtout que des voix tentent de trouver des explications et des justifications pour défendre le colonialisme et l’oppression. Il y aura cette année un nombre important de livres d’histoire qui seront présentés, avec la tenue en marge de rencontres sur le colonialisme français de 1830 à 1962. Des rencontres sur le déclenchement de la révolution, les massacres du 8 Mai 45, sur Jean-Paul Sartre et la colonisation sont également prévues.

Des ouvrages seront présentés et des débats seront animés par des personnalités, des historiens et des écrivains dont Abdelhamid Mehri, Hadj Ben Alla, Abdelmadjid Chikhi, le Français Jean-Louis Planche, l’Italien Riccardo Campa et bien d’autres. On parle de 80.000 livres, d’écrits sur la guerre et l’indépendance, sur la femme, l’Islam, sur les auteurs algériens pendant la période romano-africaine, sur les religions, la science...

Pour ce qui est des livres infantiles, les organisateurs de la foire ont parlé d’une «tare». Le président du comité d’organisation, M. Ahmed Boucena, a reconnu que « les livres pour enfants ne sont pas encore développés », la raison pour laquelle ils n’ont pas pu donner une grande importance à ces livres. Il y aura seulement 30% de livres qui seront destinés aux jeunes et aux enfants.

Contrairement au SILA précédent, il n’y aura pas cette année d’anciennes éditions, rassure le président du comité d’organisation, qui affirme que les éditeurs sont obligés, selon le règlement intérieur du salon, de présenter de nouveaux ouvrages qui ne dépassent pas 5 ans d’édition.

Pour ce qui est du livre religieux, dont des informations font état de 500 bloqués, Boucena explique que son organisme et l’Etat algérien ne sont pas du tout contre le livre religieux mais contre toutes les formes de livres subversifs, qu’ils soient religieux ou politiques.

Les organisateurs de Salon du livre ont indiqué que l’Italie sera présente en force lors de cette manifestation, tout en regrettant la non-participation de l’Irak en raison de sa situation actuelle. C’est aussi le cas de la Libye qui, pour des raisons inconnues, ne sera pas présente à cette manifestation. Les organisateurs de la foire ont également exprimé leurs regrets quant à la non-participation de deux autres pays, le Venezuela et Cuba, alors qu’ils avaient prévu au départ une présence en force, dira le président de la commission d’organisation du SILA, en expliquant cette absence par des problèmes purement techniques.


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