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Les «pratiquants» seront-ils incorporés dans la catégorie des ayants droit '


Les «pratiquants» seront-ils incorporés dans la catégorie des ayants droit '
Les services du ministère de la Solidarité nationale, de la Famille, et de la Condition féminine auraient conditionné les aides financières pour les personnes désirant se marier que si elles sont pratiquantes.Cette décision a laissé pantois plus d'un et l'on s'interroge sur les dessous de cette nouvelle sortie émanant d'une institution de la République. En effet, la fréquentation quotidienne de la mosquée et l'accomplissement des cinq prières sont exigés pour pouvoir bénéficier de l'aide de l'Etat destinée aux futurs mariés. Cette information a été traitée par les médias, citant des déclarations de hauts responsables du ministère de la Solidarité. Aucune confirmation, précision ou un éventuel démenti n'ont été apportés par le département dirigé par Mounia Meslem. Pour en savoir plus à ce sujet, nous avons pris attache avec le premier responsable de la communication du ministère de la Solidarité qui a également refusé de confirmer ou d'infirmer cette information relative aux nouvelles conditions destinées aux nécessiteux désirant se marier. Ecoutons M. Nouri : «Je ne peux pas vous donner d'information par téléphone du moment que personne ne pourrait me confirmer que vous êtes réellement un organisme de presse. Vous n'avez qu'à nous envoyer une télécopie dûment signée par votre rédacteur en chef et portant le cachet rond du journal et nous étudierons votre demande.» Pourtant, nous ne voyons pas où est la confidentialité d'une information qui devrait être publiée sur les colonnes d'un journal ' Peut-être que c'est l'une des nouvelles conditions destinée cette fois-ci aux journalistes, mise en place par le ministère de la Solidarité nationale. Revenons à l'aide qui devrait être octroyée aux nouveaux mariés, les citoyens s'interrogent comment peut-on savoir que les demandeurs accomplissent vraiment les cinq prières à la mosquée. Selon les mêmes sources, le témoignage des membres des associations caritatives, des imams et même des voisins du demandeur serait pris en considération. Dans une déclaration imputée par un confrère au directeur régional du ministère de la Solidarité, Mohammed Rajeb Al-Zahrani, ce dernier aurait indiqué ce qui suit : «L'Etat n'accorde pas d'aide sans vérification. L'action de vérification ne se limite pas à la situation sociale du prétendant, mais aussi à l'avis de ses voisins. C'est les procédures d'usage.» Cette décision émanent du ministère de la Solidarité n'a pas laissé indifférents des citoyens et surtout des non-pratiquants qui parlent d'injustice. Pour certains citoyens, cela est du chantage exercé par les services du ministère qui voulaient indirectement obligér les jeunes à fréquenter les mosquées et à redevenir pratiquants malgré eux. En somme, les «pratiquants» pourraient-ils être incorporés un jour dans les catégories des «ayants droit» ' Attendons pour voir.




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