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Les plaignants attendent l'exécution de la décision de justice par la municipalité


En dépit d'une décision de justice prononcée en leur faveur, en date du 27 juillet dernier, les héritiers Behnas sont dans l'expectative et attendent toujours son exécution par les autorités compétentes, en l'occurrence la municipalité de Constantine.En effet, depuis trois mois, ces derniers sont confrontés à un problème de «spoliation d'une partie de leurs terres», situées dans la région d'«El Djebass», par un particulier, dont l'objectif, selon eux, «serait de faire un lotissement sur des terres agricoles». Les concernés ont depuis juin dernier saisi toutes les autorités administratives et judiciaires compétentes pour récupérer leur bien.
Dans cette correspondance adressée au premier magistrat de la ville, les héritiers exposent l'affaire, tout en l'interpellant à agir. «...Nous sollicitons votre intervention à l'effet d'évacuer un lot de terrain, sis à la cité Ben Chergui, en amont du nouveau lycée dont nous sommes les héritiers et que le dénommé S. A. a clôturé et y a installé une construction en préfabriqué et ce, dans le but de la vendre en tant que terrains constructibles et illicites», peut-on lire dans le document dont le maire a été destinataire, le 23 juin dernier.
D'après l'un des héritiers, Fateh, devant cet état de fait accompli, la justice fut saisie. Une plainte sera ainsi introduite en référé auprès du tribunal compétent à Constantine. Selon notre interlocuteur, la justice a émis une ordonnance à effet exécutoire de l'arrêt des travaux d'aménagement effectués sur leurs terres au lieudit «El Maleh», n°951. Décision notifiée dans le document (n° 2519/20 du 27/7/2020). «La personne en question ne s'est pas conformée à la décision de justice», affirme Fateh Behnas. Ne baissant pas les bras, les héritiers ont adressé, en date du 24 août dernier, par le biais d'un huissier de justice au maire de Constantine, seul habilité en pareil cas à réquisitionner la force publique, un rappel pour intervention afin d'évacuer les lieux. Alors que concrètement, rien ne fut, le wali fut interpellé. Fateh Behnas explique qu'il a eu l'occasion de lui exposer l'affaire lors des festivités du 5 juillet.
Et de le saisir par écrit quelques jours plus tard : «...notre bien foncier est l'objet d'agression de la part de... qui a entamé des travaux sur un terrain qui nous appartient utilisant des engins dans le but de l'aménager et de le vendre sous forme de lots de terrain constructibles de manière illicite et sans autorisation», est-il noté sur la correspondance adressée au chef de l'exécutif. Le directeur des services agricoles a lui aussi été sollicité, sachant que dans cette affaire, il est aussi question de la protection de terres à vocation agricole.
Le premier responsable de ce secteur a remis, en date du 26 juillet 2020, ses conclusions au maire, basées sur les résultats d'une sortie sur terrain de ses services, confortant ainsi les plaignants dans leur requête. Mais après toutes ces démarches, les héritiers demeurent dans l'attente de l'application de la décision de justice. «C'est au maire de réquisitionner la force publique pour exécuter la décision de justice. Nous l'interpellons pour qu'il agisse au plus vite», insiste Fateh.


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