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Les perdants de la crise syrienne



Les perdants de la crise syrienne
La création d'une coalition antiterroriste est non seulement possible mais nécessaire, a déclaré, lundi, le président de la Fédération de Russie Vladimir Poutine, lors d'une conférence de presse à l'issue du sommet du G20 à Antalya. " La fermeté de Paris envers Assad n'a pas évité les attentats. Malheureusement, personne n'est assuré contre les attaques terroristes. Il importe d'unir les efforts dans la lutte contre le terrorisme ", a-t-il souligné. " La France comptait parmi les pays ayant une position ferme en exigeant le départ de Bachar el-Assad. Pourtant, cela n'a pas permis à Paris d'éviter les attaques terroristes ". Appelant à former une large coalition antiterroriste, le président russe pense qu'elle est non seulement possible mais aussi nécessaire. Au préalable, la coopération doit être menée tant sur le plan politique qu'entre les services secrets. " Tout le monde, les hommes politiques comme les services secrets, commencent à se rendre compte que ce n'est qu'ensemble qu'on pourra combattre le terrorisme ", a-t-il encore indiqué. Il affirme avec force : " Il faut décider qui en Syrie doit être considéré comme terroriste et comme opposant politique, afin de créer les conditions pour régler la crise ". Dans cette perspective, il annonce que la liste des organisations terroristes en Syrie est dressée au niveau des chefs de diplomatie, " et c'est un pas en avant", a-t-il ajouté. Dans ce sillage, un magazine allemand, évoquant l'erreur fatale de la France en Syrie, souligne que l'Occident observe en Syrie les tumultes crées par lui-même. Les coordinations irano-russes sur le terrain des combats en Syrie nous amènent à voir à travers les Etats-Unis et les pays arabes de la région les vrais perdants de ce conflit.Le président russe, Vladimir Poutine, peut neutraliser la crise syrienne en quelques mois et se confirmer en tant qu'une puissance à part entière. Poutine appelle de ce fait à cesser les discussions sur l'efficacité des activités de la Russie menées en Syrie, mais à unir les efforts dans la lutte contre le terrorisme. " Je pense que ce n'est pas le moment de dire qui a travaillé de façon efficace ou inefficace (?) Ce n'est pas le moment de décider qui est mieux et qui est pire, pourquoi les actions précédentes ont été plus-ou moins efficaces. Il faut regarder vers l'avant, il faut unir les efforts pour combattre la menace commune ", a dit le président russe lors de la conférence de presse qu'il a animée lundi. A travers cette chronique des faits, et au lendemain des attentats meurtriers de Paris et de Bamako, précédés par le crash de l'avion russe au Sinaï et des attentats de Beyrouth, les perdants sont les Etats-Unis, les pays du Golfe-Persique, ceux-là même qui sont armés par la France, à savoir l'Arabie saoudite, le Qatar et les Emirats arabes unis. Selon nombre d'observateurs, l'influence de la France et des Etats-Unis a fléchi rapidement au Moyen-Orient. Et le vide qui s'est créé dans la foulée, c'est la Russie et l'Iran qui le remplissent et, à un moindre degré, le régime de Damas à travers sa forte résistance contre Daech. Le duo Moscou-Téhéran font dans la construction d'une force, une alliance et une grande armée capables de stabiliser en une courte durée le régime du président Bachar el-Assad. Mais comme le laissent entendre les positions et les engagements pris pour abattre ce régime sont restés vaines. D'où cette grande inquiétude. " Si le régime de Bachar el-Assad se stabilise, ce serait un scandale et une humiliation suprême pour les gouvernements américain, britannique, français et leurs satellites dans les monarchies arabes ".


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