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Les pays voisins se concertent demain à Tunis



Les pays voisins se concertent demain à Tunis
L'intensification de l'action diplomatique a fait bouger les lignes en Libye, même si la réticence des uns et les manœuvres des autres freinent quelque peu le processus de paix onusien qui constitue quasiment le seul cadre de travail pour une sortie de crise.Une nouvelle réunion des chefs de la diplomatie algérienne, tunisienne et égyptienne aura lieu demain à Tunis pour tenter de mettre en place les moyens de sortie de crise en Libye, ont rapporté les médias locaux et les agences de presse, citant un communiqué du ministère tunisien des Affaires étrangères. Tenter de "rassembler les dirigeants rivaux (libyens) autour de la table du dialogue", dans la perspective de trouver "une solution politique consensuelle à la crise" est l'un des points qui seront abordés lors de cette rencontre, a expliqué le ministère tunisien des Affaires étrangères. Jeudi soir, le chef de la diplomatie tunisienne, Khémaies Jhinaoui, avait confirmé la tenue d'une réunion préparatoire le 1er mars à Tunis, avec ses deux homologues égyptien Sameh Chokri et le ministre des Affaires maghrébines, de l'Union africaine et des Etats de la Ligue arabe, Abdelkader Messahel. La rencontre en question devra constituer un cadre de travail pour la tenue à Alger d'un sommet tripartite des chefs d'Etat de ces trois pays voisins de la Libye. Cette intense activité diplomatique intervient au moment même où la crise libyenne boucle sa sixième année, sans réelles avancées sur le plan politique, puisque la Libye se retrouve aujourd'hui avec trois gouvernements parallèles, une armée divisée et des dizaines de milices dont les alliances se font et défont au gré d'intérêts conjoncturels. Si la lutte contre la branche libyenne de l'organisation autoproclamée Etat islamique a porté ses fruits, la guerre de leadership entre l'est et l'ouest libyens, ainsi que l'ingérence étrangère via certaines parties libyennes, comme les islamistes, risquent de saper les efforts consentis jusque-là sur le plan diplomatique. Alger, qui défend l'option diplomatique, a mis en place un cadre de concertation et de discussion avec l'ensemble des acteurs politiques, militaires et tribaux libyens. M. Messahel a reçu à Alger aussi bien le chef du Gouvernement d'union nationale (GNA), issu de l'accord onusien de Skhirat (17 décembre 2015), que les responsables de l'est libyen opposés à ce texte, comme le président du Parlement exilé à Tobrouk, Aguila Salah, ou le controversé maréchal Khalifa Haftar, fortement soutenu par l'Egypte, les Emirats arabes unis et Riyad (via Le Caire). MM. Sarraj et Haftar devaient se rencontrer mardi au Caire à l'initiative de l'Egypte pour modifier l'accord interlibyen signé au Maroc. Mais l'ancien général, sous le régime de Mouammar Kadhafi, a annulé ce rendez-vous, laissant ainsi le flou régner sur la proposition de sortie de crise égyptienne, résumée en quatre points, selon le communiqué rendu public, mardi dernier, par ministère égyptien de la Défense.Lyès Menacer
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