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Les pays exemptés et la roulette russe



Les pays exemptés et la roulette russe
Rien ne semble définitivement réglé, pour l'instant, dans le carré des pays dispensés de l'accord de l'Opep, car, ces pays-là suscitent des inquiétudes. Il est ainsi à craindre que la Libye et le Nigeria ne sapent les efforts de réduction entrepris ailleurs. Si les choses vont bien dans ces pays, notamment sur le plan sécuritaire, il pourrait être très difficile pour l'Opep de maintenir un objectif de production de 32,50 millions de barils par jour. Evidemment, ces pays exemptés de l'accord, pourraient être tentés de surproduire, si jamais ils arrivent à en avoir les moyens. Ils jouent en fait à la roulette russe, car ils risquent de se retrouver avec une surproduction à vendre au rabais, lorsque les prix chuteront dans un marché regorgeant de brut. Mohamed-Saïd Beghoul, expert en énergie, explique que depuis les accords de Vienne, les pays exemptés (Libye, Nigeria et même l'Iran) ont continué à booster progressivement leurs productions. Celle de la Libye est passée, selon lui, de 600 000 barils par jour à environ 700 000 barils par jour. L'expert souligne qu'elle atteindra 900 000 barils par jour dans les prochains mois et 1,1 million de barils par jour vers fin 2017. Le Nigeria, note-t-il, produit 1,7 million de baril par jour et travaille pour recouvrer sa place de premier producteur africain avec 2,2 millions de barils par jour. Dans ce pays, révèle-t-il, pas moins de 38 compagnies dont 20 étrangères viennent d'être engagées pour booster la production en 2017. Et l'Iran dans tout cela ' Saïd Beghoul affirme que Téhéran est actuellement à "environ 4 million de barils par jour", soit légèrement au-dessus de son quota de gel (3,9 millions barils par jour) fixé dans les accords de Vienne. Il est possible que rien qu'avec ces 3 pays, analyse-t-il, la production de l'Opep est déjà supérieure à 32,5 millions de barils par jour. Et, le marché semble en avoir pris note. Ainsi, et même si les accords de Vienne étaient totalement appliqués, cela, prédit-il, resterait insuffisant pour atteindre les 60 dollars/baril, du moins durablement. Bien que frappés par la déprime du marché, les pays Opep et non-Opep ne pourraient rien contre la production mondiale et les schistes américains pour encore quelques années.Y. S.



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