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Les paris ratés de l'Algérie CHUTE DES PRIX DU PETROLE ET HAUSSE RECORD DES IMPORTATIONS


Les paris ratés de l'Algérie CHUTE DES PRIX DU PETROLE ET HAUSSE RECORD DES IMPORTATIONS
Le baril de pétrole a perdu près de 10 dollars en moins de 21 jours à New York alors que la facture des produits importés devrait exploser pour se situer autour des 60 milliards de dollars.Toutes les mesures prises pour moins dépendre de l'étranger pour assurer les besoins des Algériens se sont avérées vaines. La perspective d'un affranchissement par rapport aux exportations en hydrocarbures n'a pas encore pointé le bout du nez. La diversification de l'économie est compromise car elle n'a pas su profiter des niveaux élevés du prix du baril de pétrole. Des occasions ratées pour l'Algérie. Des «fondamentaux» qui ne monopolisent que sporadiquement et rarement le devant de la scène sauf dans des cercles très fermés. L'agriculture, le tourisme, l'industrie... demeurent des secteurs indigents. Trois fers de lance de l'économie encore à l'état embryonnaire. L'avenir du pays en dépend pourtant. Et il y a de quoi s'inquiéter lorsque l'on sait qu'il repose essentiellement sur les prix du pétrole. La facture des produits importés devrait exploser pour se situer autour des 60 milliards de dollars d'ici la fin de l'année alors que le baril de pétrole vient de perdre près de 10 dollars en moins de 21 jours à New York. Il avait terminé à 110,53 dollars, le 6 septembre 2013. Un niveau qu'il n'avait plus atteint depuis plus de 2 ans tandis que le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en octobre s'était fixé au dessus des 116 dollars. Le baril de «Light Sweet Crude» (WTI) pour livraison en novembre a accentué ses pertes vendredi dernier pour céder 16 cents sur le New York Mercantile Exchange (Nymex) et clôturer la semaine à 102,87 dollars. Une courbe descendante sur laquelle il devrait continuer à évoluer étant donné que le spectre d'une frappe militaire occidentale sur Damas n'est plus d'actualité tandis que les tensions entre Téhéran et Washington tendent vers l'apaisement. Des paramètres qui vont rendre probablement le marché de l'or noir moins nerveux.
Les risques d'une chute des prix du brut ne sont donc pas à écarter. Ce qui pourrait sensiblement impacter et amplifier la baisse des recettes algériennes d'hydrocarbures qui ont accusé une perte de plus de 3 milliards de dollars rien que pour le 1er trimestre 2013. 17,53 mds de dollars contre 20,37 mds de dollars durant la même période de 2012, soit une contraction de 13,9%. «Cela peut s'interpréter comme un choc pour la balance des paiements extérieurs en 2013», avait fait remarquer, le 10 juin, au cours d'une conférence de presse qui a porté sur la situation financière du pays, le gouverneur de la Banque d'Algérie, Mohamed Laksaci. Un avertissement exacerbé aujourd'hui. En attendant, le débat se focalise sur la présidentielle de 2014. Sur le nom du successeur de Abdelaziz Bouteflika au Palais d'El Mouradia et de l'éventualité de briguer un quatrième mandat pour le président de la République. Une équation à deux inconnues qui tarde à livrer le secret de sa résolution. Une actualité qui s'impose, certes, mais qu'il serait erroné de dissocier de l'état actuel de l'économie nationale.
Depuis que la Banque d'Algérie avait officiellement annoncé que pour assurer les équilibres financiers, le pays avait besoin d'un baril de pétrole à plus de 110 dollars. Il n'y a pas encore le feu en la demeure. Il faut cependant signaler que la situation financière confortable dans laquelle se trouve l'économie nationale depuis pratiquement une décennie est due grâce uniquement à des prix du pétrole qui n'ont finalement pas cessé de grimper. Avec comme parenthèse cette dégringolade spectaculaire entre la mi-juillet et la fin du mois de décembre 2008 où les cours de l'or noir sont passés de plus de 147 dollars à moins de 33 dollars, qu'il est utile de rappeler à chaque occasion. Une espèce d'épée de Damoclès qui menace de tomber sur nos têtes si ce type de scénario venait à se répéter et à s'enraciner dans le temps.
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