Algérie - Revue de Presse

Les paramédicaux poursuivent leur protestation



La protesta des agents paramédicaux affiliés au Syndicat algérien du même nom (SAP) se poursuit au niveau du centre hospitalo-universitaire de Constantine, surtout que la réunion qui était programmée le 16 avril dernier entre les responsables de la section syndicale et le directeur de wilaya de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière a échoué pour «une question de méthode», soutiennent les syndicalistes. En effet, ce jour-là, le DSP voulait réunir en même temps les représentants des corps communs, également en protestation, et les paramédicaux et ces derniers ont refusé, arguant du fait que les revendications ne sont pas les mêmes, en promettant cependant de revenir un autre jour.
Aussi, une centaine d'agents paramédicaux se sont rassemblés hier, de midi à 13 heures, devant la porte d'entrée du CHU Benbadis pour tenir un sit-in de protestation tout en clamant des slogans qui dénoncent «les promesses non tenues de l'administration, le refus d'application par la direction générale de l'hôpital des mesures arrêtées par la fonction publique et des mesures édictées par celle-ci pour le versement des compléments de salaire de 22 mois et, surtout, l'application de la prime de performance, versée tous les trois mois». «L'indignation est à son comble, nous a signalé hier le secrétaire général de la section syndicale du SAP, M. Kahouadji, d'autant plus que la direction générale ne veut pas ouvrir les portes du dialogue. Et les réponses fournies dernièrement à la presse par le directeur de la communication n'ont fait qu'ajouter à leur indignation et ce, du fait que les justifications avancées pour expliquer la situation de la maternité sont inacceptables parce qu'irrationnelles». Un protestataire intervient pour dire: «On voudrait bien qu'on nous explique s'il est normal qu'une accouchée soit mise avec deux ou trois autres malades. Qu'on nous explique aussi pourquoi on continue à utiliser un matériel vétuste, qui date des premières années de l'indépendance, comme les tables complètement rouillées et infectées sur lesquelles on met les accouchées. Dans la situation chaotique de notre maternité, le cas des césarisées est plus dramatique: elles sont couchées à deux par lit et cela rend d'autant plus aléatoire le travail des infirmières pour changer les pansements que le fait d'accéder à une malade devient pratiquement impossible dans de telles conditions. Alors qu'on cesse de parler de manque de personnel».
Sur un autre plan, nous avons appris durant le sit-in d'hier, qu‘une pétition, qui sera adressée au ministre de la Santé, est en train de circuler parmi le personnel de la maternité, notamment parmi les corps de sages-femmes, paramédicaux et anesthésistes. Dans ce document, qui comporte neuf points, disent nos sources, les travailleurs de la maternité dénoncent les conditions de travail, le comportement des responsables envers eux et, d'une façon générale, la situation dans laquelle est plongée cette structure.
M. Kahouadji est revenu à la fin pour nous informer «qu'ils vont continuer les sit-in quotidiens en prévoyant une escalade dans la protestation. Nos revendications on été déposées à la fonction publique et nous attendons son arbitrage. Et si cela échoue, nous prévoyons des assemblées générales pour décider de passer à la grève».
A noter que pour avoir le point de vue des responsables du CHU, il a été impossible de contacter hier le chargé de la communication du CHU, dont le téléphone était fermé.


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