Les opérateurs économiques inquiets à Sidi Bel Abbès

L'Association des opérateurs économiques de la wilaya de Sidi Bel Abbès vient de réagir, par la voix de son président Ali Khenteur, à la modification du taux de l'IBS nouvellement introduite dans le projet de la loi de finances pour l'exercice 2015, en estimant «qu'une telle disposition est venue s'ajouter inopportunément aux multiples contraintes auxquelles sont déjà confrontées les entreprises de production industrielle (toutes filières confondues), à l'instar de la concurrence déloyale, la prolifération du commerce informel, la rareté de la main-d'?uvre qualifiée, la multiplication de la contrefaçon, et autres».«La raison invoquée n'est pas justifiée», relève, dans un document rendu public, le président de ladite association qui estime, dans ce contexte, que «la résolution de tout problème technique requiert inéluctablement une solution technique appropriée». «Le projet d'unifier le taux de l'IBS à 23% pour les secteurs du commerce et de la production est, observe-t-il plus loin, fondamentalement incohérent au regard de la politique industrielle et des déclarations de principes maintes fois exprimées par les hautes instances du pays.»En guise de solutions qu'il juge adéquates, Ali Khenteur qui est également président de la Chambre de commerce et d'industrie de la Mekerra, suggère instamment de «fixer un objectif à long terme du taux de contribution de l'industrie, veiller à la stabilité de la réglementation en vue de rassurer davantage les investisseurs, et consolider les mécanismes de protection, d'accompagnement et de promotion de la production nationale».Le porte-parole des opérateurs économiques de Sidi Bel Abbès n'a pas manqué de formuler, à cet égard, diverses propositions complémentaires touchant notamment à la «nécessaire intégration graduelle du secteur informel dans le circuit économique, au soutien des produits nationaux et leur insertion systématique dans les programmes d'exportation, et à l'établissement de passerelles entre l'université et les entreprises nationales».